Oil of DRC offre une alternative aux fils du lac Albert

Entre la construction d’infrastructures pour les communautés locales et les perspectives favorables pour l’exploitation pétrolière, cette entreprise croit en sa bonne étoile.

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Fils de pêcheurs, ils n’avaient d’autre alternative que de devenir eux-mêmes pêcheurs. Sur les berges du lac Albert et les flancs du mont Bleu, les enfants de Torgès, une localité de l’Ituri, à l’extrême nord-est de la RDC, peuvent remiser leurs filets, le temps de s’asseoir sur les bancs de l’école pour y apprendre autre chose que la technique de l’appât et de l’hameçon. Grâce à Oil of DRC, filiale d’exploration pétrolière du groupe Fleurette, une école inaugurée en juillet, est sortie de terre à Torgès. Baptisée Amani (la paix en swahili), elle a été construite en matériaux durables. Elle comprend six classes et pourra accueillir, dès la rentrée scolaire prochaine, plus de 300 élèves. Des installations sanitaires ont été aménagées. Les travaux, dans leurs ensemble, ont coûtés 200 000 dollars.

Selon un responsable du Groupe Fleurette, Amani a été construite conformément au cahier des charges des autorités locales. Oil of DRC a déjà dépensé plus de 3 millions de dollars dans la construction d’infrastructures sociales, un montant supérieur aux obligations contractuelles prévues dans le contrat de partage de production (CPP) signé avec la RDC. Cette filiale du groupe Fleurette avait annoncé la mise à jour de 3 milliards de baril de pétrole suite à l’actualisation de l’interprétation, par les compagnies GeoTrace et Ecopetrol, des données sismiques 3D acquises sur ses propriétés des blocs I et II du Lac Albert, côté congolais. Selon les responsables de l’entreprise, il s’agit « de résultats très positifs de la campagne sismique menée par la société. Oil of DRC s’est engagé à apporter les investissements nécessaires pour faire avancer le projet qui a le potentiel de transformer la RD Congo ». Oil of DRC se fixe, à présent, comme priorités le forage de deux puits d’exploration et une campagne sismique 3D centrés sur la plus complexe des structures pétrolières identifiée à l’étape précédente. Il a déjà entamé l’étude de faisabilité pour évaluer toute l’opération de forage avec une prise en compte des deux puits prévus. Elle a déjà investi plus de 75 millions de dollars dans l’exploration des blocs I et II, dont plus de 20 millions dans les études sismiques.

Après deux phases de tests sismiques, des analyses indiquent l’existence d’environ trois milliards de barils, une réserve qui pourrait être de même ampleur du côté ougandais du lac. Ces ressources potentielles considérables peuvent contribuer à augmenter sensiblement le PIB du pays si elles sont extraites et exportées de façon sûre et économique, selon les experts. D’après les calculs d’Oil of DRC, une production de 50 000 barils par jour augmenterait le PIB de la RDC de 25 %. La compagnie est actuellement en pleine étude de faisabilité et sa prochaine étape sera le forage de deux puits d’exploration. La préparation des activités de forage nécessitera d’importants travaux, comme de nouvelles routes et un nouveau port, et se traduira par une délocalisation de quelques communautés locales de la région, située dans la Province-orientale. Cette province et sa voisine du Nord-Kivu, riches en minerais précieux, souffrent des actions de groupes armés locaux et étrangers qui s’affrontent, depuis des années, pour des raisons économiques, ethniques ou foncières. La zone a par ailleurs été le théâtre de deux guerres régionales (1996-1997, 1998-2003) entre le Rwanda et l’Ouganda, deux pays qui instrumentalisent les rébellions dans l’est de la RDC. La découverte des réserves de pétrole constitue une source d’opportunité pour relever le niveau de l’économie congolaise.

Plus de 20.000 emplois créés

Le Groupe Fleurette est un groupement d’entreprises se prévalant d’un investissement important dans divers secteurs, y compris les ressources naturelles, l’agriculture et les investissements sociaux, dont l’hôpital du Cinquantenaire de Kisangani, Opération Smile à Kinshasa et au Katanga, la construction et la rénovation d’écoles, dont Blaise Pascal, à Lubumbashi, ou la réhabilitation du zoo de la même ville… Il s’est aussi spécialisé dans des projets industriels d’envergure et dans l’environnement, en plus d’être planificateur actif dans chaque entreprise, offrant assistance et expertise, de la gestion de génie-conseil à la planification financière. Reconnue comme l’une des plus grandes entreprises privées de la RDC, le Groupe Fleurette a investi plus de 1,5 milliard de dollars dans l’acquisition et le développement de l’exploitation minière et d’autres actifs. Il a contribué à créer plus de 20 000 emplois directs. Et permis la valorisation du potentiel pétrolier du pays dans la facilitation de la création et le développement de la Zone d’intérêt commun entre la RDC et l’Angola.