L’Union européenne (UE) a annoncé, fin juin, la mobilisation de cette somme pour le compte du Partenariat mondial pour l’éducation. Elle va servir à soutenir l’éducation dans les pays en développement, au cours des sept prochaines années et à assurer une éducation de base dans près de soixante pays.
S’exprimant dans le cadre de la deuxième conférence des donateurs du Partenariat mondial pour l’éducation, M. Pielbags, commissaire européen au développement, a souligné que « ce financement vient s’ajouter à l’engagement actuel de l’Union en faveur de l’éducation dans le cadre du Programme pour le changement, politique de l’UE visant à recentrer son aide sur les secteurs et les pays qui en ont le plus besoin et dans lesquels elle est susceptible d’être la plus profitable. C’est dans ce contexte qu’a été pris l’engagement de consacrer au moins 20 % au développement humain et à l’inclusion sociale, notamment l’éducation. L’enveloppe financière totale de l’UE en faveur de l’éducation dans les pays en développement devrait atteindre 4,5 milliards d’euros entre 2014 et 2020. Ce montant englobe des contributions de 2,8 milliards d’euros pour l’enseignement fondamental et professionnel, dont la majeure partie est attribuée dans le cadre de la coopération bilatérale, et de 1,68 milliard d’euros pour le programme d’enseignement supérieur. Cinquante et un pour cent des pays bénéficiant d’un soutien sont déclarés « fragiles » (pays actuellement touchés par des conflits ou sortant d’un conflit), soit près de 10 % de plus qu’en 2013.
L’aide au progrès
L’Union européenne et ses États membres sont les plus grands donateurs d’aide au Partenariat mondial pour l’éducation. Leur contribution représente plus de 75 % des 3,7 milliards de dollars distribués par celui-ci de 2004 à 2013. Entre 2004 et 2012, grâce à l’aide de Bruxelles, 7,7 millions de personnes ont bénéficié d’un enseignement et d’une formation technique et professionnelle, 1,2 million d’instituteurs ont été formés, 37 000 écoles construites ou rénovées, 13,7 millions d’élèves scolarisés dans l’enseignement primaire. Depuis 2004, l’aide du Partenariat mondial pour l’éducation a contribué à la scolarisation de 22 millions d’enfants de plus dont 10 millions de filles. Vingt-huit pays en développement partenaires ont atteint la parité des filles/garçons dans l’enseignement primaire, alors que 300 000 enseignants ont été formés. Près de 53 000 salles de classe sont construites, rénovées et équipées, grâce au même mécanisme. La conférence des donateurs vise à mobiliser dans les pays couverts par le Partenariat mondial pour l’éducation, pendant la période 2015-2018, des ressources nationales ainsi qu’un financement extérieur en faveur de l’éducation. Ce financement provient, à la fois, des fonds du Partenariat mondial pour l’éducation et du soutien bilatéral.
Au cours de ces assises, les pays en développement partenaires ont pris des engagements importants en termes de mobilisation des ressources nationales. Ils prennent ainsi en charge la majeure partie des budgets. Outre la Commission européenne, d’autres donateurs européens se sont engagés à verser des sommes importantes au Partenariat mondial pour l’éducation. Le Partenariat mondial pour l’éducation rassemble près de 60 gouvernements des pays en développement, ainsi que les gouvernements des donateurs, des organisations non-gouvernementales, des organisations d’enseignants, des organisations internationales, des représentants du secteur privé et des fondations qui ont tous pour mission de stimuler et de coordonner l’effort mondial visant à fournir aux enfants un enseignement de qualité. La priorité est donnée aux catégories les plus pauvres et aux plus vulnérables. Au cours des dix dernières années, le Partenariat mondial a distribué 3,7 milliards de dollars, pour soutenir les réformes du système éducatif dans les pays en développement. La deuxième Conférence de reconstitution et d’annonces des contributions fait suite à une première organisée à la « réunion annuelle sur l’éducation pour tous » par l’Unesco, à Mascate (Oman), en mai. La République démocratique du Congo a accompli beaucoup d’efforts pour se conformer aux exigences du Partenariat mondial pour l’éducation. Il s’agit, entre autres, de l’accroissement du budget relatif à l’éducation, de la gratuité de l’enseignement primaire lancée depuis 2010.