Une vitesse de connexion plus rapide pour nos objets connectés dans le futur. Les pontes des télécommunications ont déjà le regard tourné vers la 5G. Orange a commencé à se positionner pour être le premier fournisseur de 5G en France (illustration). © AFP/ ANA AREVALO
Alors que les opérateurs français peinent encore à couvrir le territoire hexagonal en 4G, les géants des télécoms internationaux devraient montrer les résultats de leurs premiers essais 5G, dès la semaine prochaine, au World Mobile Congress. Une technologie permettant des débits mobiles 100 fois plus rapides que les connexions actuelles.
La 5G, qu’est-ce que c’est ?
5G, pour cinquième génération de standards des technologies mobiles. Un terme un peu fourre-tout qui désigne un ensemble d’avancées techniques menant les entreprises de télécommunications à décupler la vitesse de nos connexions. Selon GSMA, l’association représentant la majorité des opérateurs mobiles à travers le monde, «la 5G répondrait à un certain nombre de critères bien particuliers». Parmi lesquels un débit de 10 gigabytes par secondes. À titre de comparaison, les connexions 4G actuelles vont entre 100 et 150 mégabytes par seconde. La latence devrait, elle, être inférieure à une milliseconde.
À quoi cela servira-t-il ?
Comme lors du passage de la 3G à la 4G, ce bond technologique permettrait surtout aux utilisateurs de naviguer plus rapidement sur internet. Tellement rapidement que le téléchargement d’un film en qualité HD ne prendrait que quelques secondes, par exemple. Mais ce n’est pas tout. La démultiplication permanente des objets connectés dans notre vie quotidienne (voitures intelligentes, objets électroménagers, montres, tablettes, etc.) menace d’encombrer les réseaux actuels. Avec l’arrivée de la 5G, ils pourront supporter 10 à 100 fois plus de terminaux connectés dans un espace donné.
Qui est sur les rangs ?
Ça se bouscule chez les leaders des télécoms. Aux États-Unis, Verizon, AT&T et T-Mobile sont en pleine guerre de recherche et développement pour être les premiers à déployer la technologie. Verizon a annoncé en septembre dernier dépenser 50 milliards par an en R&D pour s’assurer un lancement des tests de terrain en 2016. Dans la foulée, AT&T déclarait, lundi 15 février, démarrer les tests en laboratoire en partenariat avec Ericsson et Intel.
Du côté de l’Asie, le groupe japonais Fujitsu vient d’établir un record à 56 gigabytes/seconde, écrasant le précédent record détenu par Samsung (7,5 gigabytes/s). En France, Orange s’est positionné pour procéder à des tests dans la commune de Belfort (Franche-Comté) d’ici à la fin 2016.
C’est prévu pour quand ?
La 4G, si vous arrivez à la capter, a encore de beaux jours devant elle. Les connexions 4G deviennent en effet plus performantes au fil du temps et les tests à débit constant ne font que commencer pour la génération suivante. C’est le gouvernement sud-coréen qui est le plus optimiste. Il a débloqué une aide de 1,5 milliard de dollars pour s’assurer que son réseau 5G fonctionne dans le cadre des Jeux olympiques de 2018. En France, la révolution n’est pas prévue avant 2020.