Nicole Bolenge est une femme en béton. Militante des droits de la femme, elle est formelle : l’entrepreunariat privé est un gage pour l’émancipation de la Congolaise. Elle bat actuellement campagne pour l’assouplissement des conditions d’accès de la femme au crédit bancaire. « L’accès au crédit peut favoriser l’émergence de l’entrepreunariat privé. Il faut donc assouplir les conditions en faveur de la femme congolaise », plaide Nicole Bolenge. Pour elle, le gouvernement doit aider les femmes qui ont des idées et des projets d’investissement : « Les femmes ont des initiatives plein la tête, il faut les aider à créer davantage de PME pour sortir de la pauvreté ».
Mariée, mère de trois enfants, Nicole Bolenge est, à 53 ans, happée par le mouvement de défense des droits de la femme et de protection de l’enfant. Avec d’autres femmes, elle milite au sein de Femme pour la paix et le développement intégral (FPDI), une ONG qui a l’ambition d’apprendre un métier aux femmes défavorisées afin qu’elles soient indépendantes dans la vie. Elle se félicite du fait que le principe de parité soit consacré dans la Constitution : « Avec la parité, la femme se sent libérée, même si le chemin à parcourir est encore long.
Les femmes doivent continuer à se battre pour que la parité devienne effective ». Selon Nicole Bolenge, les femmes qui détiennent un capital ont, pour la plupart, développé une certaine indépendance dans leur vie. Elle rend hommage à la mère qui nourrit son foyer en dépit des difficultés de son mari.