Depuis 4h59 TU ce dimanche, 23h59 heure de Washington, le programme de surveillance à grande échelle de la NSA a cessé d’exister. Une belle victoire pour Edward Snowden, cet ancien sous-traitant de l’agence, qui en avait révélé l’existence en 2012. Mais pour certains républicains, le moment est mal choisi pour cesser la collecte des métadonnées.
Après les attentats du 11-Septembre, le Congrès avait approuvé le Patriot Act, loi sur la sécurité intérieure accordant à laNSA (National sécurity agency) le droit de collecter des millions de données concernant les appels téléphoniques, leur origine, leur durée, mais pas leur contenu. Après que Snowden eut révélé leur ampleur, une commission spéciale formée à l’initiative de Barack Obama a conclu que cette surveillance excessive était inefficace et n’avait jamais permis d’empêcher le moindre attentat. Le Congrès a donc voté une nouvelle loi, le Freedom Act, qui entre en vigueur ce dimanche et limite la curiosité de « Big Brother ».
Mauvais timing ? Désormais, la NSA devra obtenir l’autorisation du ministère de la Justice avant de pouvoir demander aux compagnies de télécommunications de leur fournir les données de personnes que l’agence de sécurité soupçonne d’activités terroristes.
Plusieurs candidats républicains, dont Jeb Bush, Marco Rubio et Chris Christie, ont toutefois estimé qu’après les attentats de Paris, il eut été préférable de maintenir en place l’ancien système jusqu’en 2017.