Le IVe Atelier de l’IMFA a été précédé à Johannesburg par le Sommet des marchés financiers d’Afrique (ASEA Conference). Tout un symbole au terme d’une année très difficile pour la plupart des Bourses africaines, frappées par des défis monétaires, la baisse des prix des matières premières ou la dépréciation d’actifs des entreprises minières. Les responsables des Bourses africaines se sont penchés sur les projets communs, qui peinent à se mettre en place. Il a été surtout question de la mise en place d’un indice unique des marchés africains en projet depuis quelques années. À Johannesburg, il a été constaté des points de convergence, mais les positions sont légèrement divergentes.
Plusieurs projets, dont la coopération avec la Banque africaine de développement (BAD) pour l’introduction de ses obligations sur les Bourses africaines, ont aussi fait l’objet de discussions. Oscar Onyema, le directeur général de la Bourse de Lagos, qui est aussi le président en exercice de l’ASEA, s’est voulu rassurant en déclarant que beaucoup de choses progressent et que des avancées significatives réconfortent pour l’avenir. Pour certains directeurs de Bourse, le sommet de Johannesburg est une nouveauté car il a offert une occasion pour apprendre. Dans beaucoup de pays, l’un des défis aujourd’hui est d’accroître la liquidité et, pour cela, il faudrait, au-delà de la sensibilisation des investisseurs, lister davantage d’entreprises.
Les participants ont, par exemple, discuté du rôle des fonds des pensions dans la dynamique des marchés financiers et de la manière dont ils peuvent être mobilisés durablement. Ils ont insisté sur la nécessité de la mise en place d’une chambre de compensation à mettre au service de l’ensemble des marchés africains. D’autant plus que la volonté est de réunir, dans la mesure du possible, ces marchés en une seule plate-forme.