L’eau, c’est la vie, dit-on. Or elle pose sacrement problème sur les hauteurs de Mont Amba où se situent les Cliniques universitaires de Kinshasa qui dépendent de l’université qui porte le même nom. La firme Solution for Africa va devoir forer un puits d’eau pour ce complexe hospitalier pour plus de 250 000 dollars. Face aux défaillances récurrentes de la REGIDESO, les partenaires internationaux de la République démocratique du Congo ont opté pour un appui au Service national d’hydraulique rural (SNHR) en vue de traiter les eaux de surface par l’utilisation des pompes immergées fonctionnant à l’aide de l’énergie solaire. Le SNHR qui fonctionne grâce au financement du gouvernement congolais, a déjà réalisé plus de 1 140 forages, 60 adductions d’eau et plus de 3 000 aménagements des sources d’eau avec l’appui des partenaires, notamment le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), la Banque africaine de développement (BAD), l’UNICEF , l’Agence coréenne ( KOICA) et la République sud-africaine.
Ce service public dispose d’atouts techniques et de trente-trois ateliers de forage performants capables d’aller jusqu’à 300 m de profondeur. Ce matériel a été acquis grâce à une ligne de crédit du gouvernement indien. Par ailleurs, le SNHR entend relancer, avec le concours de l’UNICEF, des projets dans les provinces du Kongo-Central, du Sud-Kivu et du Kasaï occidental. Cent vingt pompes manuelles seront réhabilitées pour desservir environ 60 000 personnes à Luozi au Kongo-Central, 60 forages à exécuter pour desservir environ 30 000 personnes au Sud-Kivu et 60forages équipés de pompes manuelles seront exécutés pour desservir 30 000 personnes dans la zone de santé de Kamiji au Kasaï oriental.
De 2012 à 2016, le gouvernement avait prévu la construction de 9 900 forages pour approvisionner 9 405 000 personnes dans le cadre du projet Water for all Democratic of Congo. Un autre projet en discussion, évalué à 42 000 dollars, va installer mille mini stations de pompage et un mini réseau pour desservir 10 000 à 15 000 habitants. La REGIDESO, quant à elle, a besoin de 130 millions de dollars l’an pour son investissement afin que ses activités soient proportionnelles à la croissance démographique de la RDC sur 10 ans. Soit un budget de 1,3 milliard de dollars. Le représentant de la Banque mondiale en RDC, Ahmadou Moustapha, a convié l’État congolais à plus de volonté politique pour le redressement de la REGIDESO SA. « Les financements apportés par les bailleurs de fonds ne suffiront pas », a déploré le représentant de la Banque mondiale. « Il est nécessaire que l’État témoigne plus fortement de sa volonté et de son leadership à conduire les changements institutionnels et structurels nécessaires pour participer au développement du secteur par le paiement régulier des factures d’eau de l’administration », a-t-il souligné.