Les cours du pétrole ont nettement monté jeudi 26 janvier malgré une actualité limitée, sur un marché qui tentait de se relancer après le ton hésitant des précédentes séances. Le prix du baril de « light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut, a gagné 1,03 dollar à 53,78 dollars sur le contrat pour livraison en mars prochain au New York Mercantile Exchange (Nymex). À Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a pris 1,16 dollar à 56,24 dollars sur le contrat pour livraison en mars à l’Intercontinental Exchange (ICE). « Les marchés pétroliers ont connu une reprise lors de la séance de jeudi », a résumé dans une note Tim Evans, de Citi. Alors que les cours de l’or noir avaient peiné à dégager une tendance depuis plusieurs jours, ils ont peu à peu accéléré jeudi en cours de séance, même si l’actualité ne fournissait guère d’arguments aux investisseurs.
« L’impression générale, c’est que les réserves vont diminuer grâce à (…) la réduction de la production des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ainsi que de pays extérieurs », a avancé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, évoquant aussi de bonnes perspectives de demande à la suite de la vague de froid en Europe. Toutefois, si les cours ont incontestablement profité depuis la fin 2016 des accords de baisse de l’offre entre grands pays producteurs, le marché pétrolier n’a pas particulièrement pris connaissance de nouvelles données sur le sujet jeudi. « Je ne vois aucune actualité en mesure d’avoir un gros effet sur le marché », a reconnu James Williams, de WTRG Economics.
Investisseurs optimistes
Au contraire, l’actualité du milieu de semaine s’est révélée plutôt défavorable puisque, mercredi, le gouvernement américain a fait état d’une nette hausse hebdomadaire des stocks de brut. « Puisque ces mauvais chiffres sur les stocks américains n’ont pas tué le marché, les investisseurs optimistes en ont conclu qu’ils le rendaient plus fort », a ironisé M. Evans. Pourtant, « on peut toujours craindre que la reprise de la production américaine (…) ralentisse le rééquilibrage du marché et que cela provoque un repli des cours à moyen terme », a-t-il prévenu. « Mais manifestement, ce n’était pas au programme aujourd’hui. »
De fait, la production américaine donne des signes de réveil et les observateurs craignent de plus en plus qu’elle reparte franchement, les États-Unis n’étant pas impliqués dans les accords internationaux de baisse de l’offre. À ce titre, plus encore que les chiffres du gouvernement sur les stocks, c’est le décompte des puits en activité qui inquiète les observateurs, le groupe privé Baker Hughes ayant annoncé un bond au plus haut depuis 2015. « L’activité des puits arrive à un niveau où l’on peut craindre une hausse de quelque 750 000 barils par jour (b/j) de la production cette année », a avancé M. Williams. « Le pétrole de schiste américain reste la principale menace de baisse pour le marché. » Il s’étonnait en conséquence que les cours n’aient pas plongé après cet indicateur, même s’ils ont connu un petit coup de mou au retour du week-end. En fin de compte, « la capacité des prix du brut à remonter malgré des nouvelles négatives, qu’il s’agisse de la hausse du décompte des puits américains en activité ou de celle des réserves, montre bien que les investisseurs restent optimistes », a expliqué Fawad Razaqzada, de Forex.com.
L’exploitation minière après la crise de 2016
Une nouvelle étude qui a été partagé lors de la session de développement durable à l’investissement 2015 African Mining Indaba 2015 à Cape Town, en Afrique du Sud, indique la contribution des exportations minérales aux économies nationales africaines a l’un des taux les plus élevés dans le monde. Un examen spécial sur « Le rôle de l’exploitation minière dans les économies nationales » (2e édition) du Conseil international des mines et métaux (CIMM) fournit une image complète de l’importance de l’exploitation minière aux économies. L’étude montre que l’Afrique représente la moitié des 20 premiers pays dans le monde avec les plus fortes contributions à l’exportation de minéraux. Critique, le rapport démontre l’importance de l’exploitation minière au sein de chaque économie nationale plutôt que l’approche traditionnelle de la compréhension de l’importance économique de l’industrie minière qui a été de se concentrer sur le pourcentage que représente un seul pays dans la production totale de l’exploitation minière du monde. Dans cette perspective, les cinq pays du BRICS ont actuellement la plus grande part de la valeur de la production mondiale.