Monsieur Vincent Tshiongo, Administrateur de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) est un homme heureux. Il l’a laissé entendre jeudi 3 octobre 2013 à l’occasion de la cérémonie marquant la réouverture du chemin de fer Dilolo (Katanga)-Lobito (Angola), interrompu depuis plus de 30 ans, à la suite de la guerre civile qui a ravagé l’Angola pendant des décennies. A en croire M. Tshiongo, cette voie va permettre aux exportateurs de la RD Congo de « ne plus faire transiter leurs marchandises par l’Afrique du Sud ou la Tanzanie pour les exporter en Europe ». On rappelle également que les exportateurs congolais devaient emprunter le chemin de fer Katanga-Kasaï-Kinshasa-Bas-Congo sur l’Atlantique, un parcours de plus de 2000 Km.
« A partir de Lobito, ils pourront acheminer directement leurs marchandises vers d’autres destinations par la mer. C’est un gain de temps et d’argent », a expliqué l’administrateur délégué, à l’arrivée à Dilolo d’une locomotive en provenance du port angolais de Lobito, en bordure de l’océan Atlantique.
Il s’est aussi réjoui d’« une opportunité historique » qui permet à la SNCC de « pouvoir bénéficier d’un autre trafic international important et permettre de contribuer progressivement à notre redressement ».
« C’est à la SNCC maintenant de proposer un transport de qualité de manière à ce que les clients puissent nous faire confiance », a-t-il renchéri tout en se réjouissant d’« un rapprochement entre les deux pays ».
Promouvoir un tronçon ferroviaire pour la ceinture de cuivre
La réouverture du chemin de fer avait été évoquée en février 2013 à Luanda (Angola) à l’occasion de la première rencontre des ministres des Transports de l’Angola, de la Zambie et de la RD Congo, réunis sous le thème « Unité, Intégration et Développement économique ». MM. Augusto Tomás, Yaluma Christopher Bwalya et Justin Kalumba Mwana Ngongo avaient alors décidé d’élaborer un « plan intégré pour la réhabilitation, la manutention et l’opération du réseau du Chemin de fer du Couloir de Lobito au niveau de chaque Etat ».
Ce réseau comprend le système du Chemin de fer de Benguela (CFB), de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) et de la Zambia Road Limited (Chemin de fer de la Zambie).
Le « plan intégré » vise à « promouvoir un tronçon de transport ferroviaire plus court et plus efficient pour la ceinture du cuivre de la RDC et de la Zambie jusqu’au port de Lobito.
Un nouveau charroi pour relever le défi
A la SNCC, on se dit prêt à relever le défi. Et, comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, on apprend que la RDC va acquérir d’ici fin 2014, trente cinq (35) locomotives neuves grâce à un financement de la Banque mondiale au profit de la SNCC et de la Société commerciale des ports et des transports (SCPT).