Le port en eau profonde de Lobito donne l’accès sur la côte Atlantique à la RDC, la Zambie et au Zimbabwe. Il est le second plus grand port (après le port de Luanda) de marchandises d’Angola, situé dans une zone géographique privilégiée et dotée d’un énorme potentiel. Les travaux de modernisation de ce port ont débuté en 2008, et s’inscrivent dans un plan plus vaste de réhabilitation des infrastructures et de réaménagement de l’ancien port. Les travaux consistent à construire une chaussée et un accès exclusif pour leur transport routier, évitant le centre-ville de Lobito, réfectionner des parois des quais, augmenter la capacité du parc des conteneurs, ainsi qu’à construire un pont sur le fleuve Rio das Cuculas. Le port de Lobito a été agrandi pour avoir un quai sur pieux métalliques d’une longueur de 314 m, afin d’accueillir des navires de 15,2 m de tirant d’eau. Le port de Lobito est considéré dans le cadre de l’intégration économique régionale comme un patrimoine à la fois de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté de développement des États de l’Afrique australe. Et il fait partie de l’Accord tripartite COMESA-EAC-SADC.
Par ailleurs, on ne peut pas parler du port de Lobito (terminal des minerais et des conteneurs réfrigérés) sans évoquer son pendant, le chemin de fer de Benguela (Caminho de ferro de Benguela), qui est le trait d’union entre l’Océan Atlantique et l’Océan Indien. Le chemin de fer de Benguela a été ré-ouvert en 2014 après des années de guerre civile grâce à des investissements chinois (2 milliards de dollars). À la frontière angolaise, il est le lien avec le chemin de fer du Katanga (Lubumbashi, RDC). Tout comme le port de Lobito, le chemin de fer de Benguela est l’objet d’un projet de modernisation. Les travaux consistent à améliorer les conditions d’écoulement des marchandises par voie ferroviaire.