Transparence oblige, le ministère des Finances a rendu publiques les sommes d’argent payés par les pétroliers producteurs, Perenco REP, MIOC et consorts, pour le compte du Trésor public, concernant le quatrième trimestre de 2016. La note du ministre des Finances, Henri Yav Mulang, date du 31 mars. Elle renseigne que les recettes de l’ordre de 31 003 577,39 dollars correspondent à quelques différences près à celles de la période correspondante de 2015. Au dernier trimestre 2014, les hydrocarbures avaient rapporté plus de 67,6 millions de dollars. Si l’impôt sur les bénéfices et profits (IBP) a été d’un niveau on ne peut plus satisfaisant, plus de 14 milliards de francs, soit environ 15 millions de dollars, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a, par contre, derechef, stagné, 6,7 millions de francs, soit autour d’un demi-million de dollars. L’impôt professionnel sur les rémunérations (IPR) a glané plus de 750 millions de nos francs alors que l’impôt exceptionnel sur la rémunération des expatriés (IERE) n’aura même pas atteint 50 millions de francs.
Dans un secteur où le ministère du Budget a mis en doute la sincérité des pétroliers producteurs en 2015, les pénalités fiscales et les amendes n’ont été collectées qu’à hauteur 6,2 millions de francs. Toutefois, les perspectives sont plutôt bonnes pour l’exercice 2017 dont les recettes du premier trimestre devraient être rendues publiques courant juin, au plus tard, par Yav Mulang qui a, en effet, été reconduit à ses fonctions.
Prétentions revues à la baisse
Les cours de l’or noir font du yo-yo depuis le début du mois du mai. Les prix du brut ont, en effet, nettement chuté le 4 mai dernier après un chapelet de bondissements depuis le mois de janvier. À l’entame de la seconde moitié du second trimestre 2017, les cours du baril du pétrole se remettent peu à peu, se négociant entre 47 et 50 dollars. À Londres, après avoir clôturé la première semaine du mois de mai en légère baisse (49,25 dollars), le Brent de la Mer du Nord a chuté à 46,64 dollars avant de remonter autour de 48 dollars le 12 mai. En tous cas, des experts supputent que les grands producteurs mondiaux, les pays membres de l’OPEP et la Russie, seraient prêts à consentir de nouveaux sacrifices pour maintenir le cours du baril au-delà de 50 dollars.
Les cours du pétrole se stabilisaient vendredi 12 mai en fin d’échanges européens, les propos rassurants de responsables de l’OPEP et la baisse des stocks américains permettant aux prix de remonter sur la semaine. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 50,75 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2 cents par rapport à la clôture de jeudi 11 mai. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour le contrat de juin cédait 11 cents à 47,72 dollars. « La baisse des réserves américaines et le regain d’espoir que les membres de l’OPEP et leurs partenaires vont renouveler leur accord semble avoir redonné de l’élan au pétrole », a résumé Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group. L’OPEP qui avait convaincu ses membres ainsi que d’autres producteurs, dont la Russie, de limiter leurs extractions au premier semestre 2016 pour écluser une partie des réserves mondiales, se réunira le 25 mai à Vienne pour décider si cet accord doit être renouvelé.