Les sociétés françaises implantées en RDC étaient toutes représentées ou presque. La présence des autres sociétés toutes aussi congolaises ou étrangères était également remarquée. Les principaux secteurs étaient aussi représentés: télécommunications, banques, compagnies aériennes, hydrocarbures, brasseries, hôtellerie, assurances, agences de recrutements, médias… Outre la mini-foire économique, les organisateurs (la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise en collaboration avec l’ambassade de France et la section locale des conseillers du commerce extérieur de la France) ont programmé autour du thème : « RDC, terre du numérique et de l’agribusiness » des fora, des ateliers, des tables-rondes et des rencontres entre employeurs et demandeurs d’emploi.
À l’ouverture de la manifestation, le 24 mai, l’ambassadeur de France en RDC, Alain Rémy, a planté le décor : la 4ème édition de la Semaine française de Kinshasa a été voulue non seulement comme un simple lieu d’exposition de divers services mais surtout comme une opportunité particulière et bénéfique pour les jeunes en quête d’emploi. C’est ainsi qu’à la clôture, le 27 mai, près de 5 000 jeunes, demandeurs d’emploi ont envahi l’Institut français de Kinshasa où se tenait l’événement. Ils ont déposé leur CV auprès des agences de recrutement et des entreprises représentées.
Intérêts réciproques
Comme les trois premières éditions, la quatrième Semaine française de Kinshasa (24-27 mai) aura connu un franc succès. Comme les précédentes éditions, l’édition 2017 a encore et davantage donné une épaisseur à cet événement. Désormais, la Semaine française s’inscrit dans la durée et paraît comme le reflet de l’intérêt que les investisseurs français portent sur la RDC, terre d’opportunités économiques, mais aussi elle témoigne de la préoccupation des entrepreneurs congolais à coopérer avec les milieux d’affaires français.
C’était aussi l’occasion pour les participants (sociétés, les banques, les start-up…) de présenter leurs produits. L’enjeu de l’événement de cette année a été de donner l’opportunité aux investisseurs, à travers des job-dating, forums et ateliers, d’attirer les meilleures compétences. Pour les organisateurs, l’objectif a été de raffermir les relations politiques, économiques et culturelles entre la France et la République démocratique du Congo. Dans son mot de circonstance lors de la cérémonie d’ouverture, le vice-1ER Ministre, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale, Léonard She Okitundu, qui a représenté le 1ER Ministre, Bruno Tshibala, a invité les hommes d’affaires français à venir investir massivement en RDC. D’après lui, le numérique et l’agribusiness sont deux domaines inscrits dans le programme du gouvernement en tant que secteurs porteurs de croissance et d’emplois. Il a estimé qu’il est important que la RDC bénéficie du savoir-faire de la France dans les domaines de l’agribusiness et du numérique.
Pour l’ambassadeur de France, il est anormal que le pays disposant de potentialités énormes soit en situation de déficit alimentaire. Les entreprises françaises, a-t-il déclaré dans une conférence de presse, sont prêtes à apporter leur expertise au développement du secteur agro-industriel en RDC (semences, transformation, mise en boîte des produits, laboratoire…), porteur de croissance et d’emplois. En effet, la RDC dispose d’une grande potentialité en termes de terres arables, de ressources en eau mais également en termes de population de plus en plus croissante. L’objectif poursuivi par la Semaine française de Kinshasa : créer des synergies entre les offres françaises et celles des milieux d’affaires de la RDC.
Les assurances de la CCIFC
Quant à lui, le président de la CCIFC, Ambroise Tshiyoyo, a fait remarquer que l’événement est devenu en peu de temps un rendez-vous économique et culture incontournable en RDC, une consécration des activités de promotion dans le monde des affaires entre la France et la RDC. De ce point de vue, la Semaine française de Kinshasa est un instrument efficace de la coopération franco-congolaise, aidée en cela par l’usage commun de la langue française. Le choix du thème, a-t-il expliqué, a été dicté par le fait que les deux thèmes mobilisent actuellement de nombreux acteurs économiques en raison des enjeux du moment. « Avec sa chaîne de valeurs, l’agriculture constitue un levier fiable pour une croissance maîtrisée à même de créer une classe moyenne en RDC à travers des emplois durables. », a indiqué le président de la CCIFC. Et puisque le numérique est aujourd’hui un véritable vecteur de croissance et de développement dans différents secteurs : formation, santé, télécommunications, finances…, c’est signe que la RDC est fréquentable et qu’il y existe beaucoup d’opportunités pour l’investissement. « Il n’y a rien à craindre pour ceux qui s’inquiètent de la situation socio-politique actuelle. », a rassuré Ambroise Tshiyoyo. Convaincu que les relations entre la France et la RDC continuent au-delà de tout ce que traverse le pays : « Si nous reculons à chaque fois qu’il y aura un obstacle, on ne fera rien ».
La CCIFC tente à travers cet événement de rapprocher les milieux d’affaires, faciliter la mise en relation des partenaires potentiels, faire découvrir les potentialités d’un pays francophone à la taille d’un continent et faire rencontrer des décideurs privés et institutionnels. Pour cette 4è édition, un forum sur l’emploi-formation et un job-dating ont été organisés autour de l’agribusiness. Tandis qu’autour du numérique, CIO Mag a organisé des tables rondes et fora, consacrées aux thèmes du B2B et B2G, à la demande des entreprises. Un festival de musique a agrémenté la Semaine française de Kinshasa avec là l’affiche Slimane et Zaïko Langa Langa. Il s’agit d’une première expérience du Festival de musique de Kinshasa (FEST’ KIN).