Dans le cadre de la première phase de sa politique, à savoir la récupération de puissance, la SNEL a réalisé quelques grands projets d’électrification avec l’appui des bailleurs de fonds ou sur fonds propres. C’est ainsi qu’avec ses moyens propres, la SNEL a électrifié Manono par solaire/Katuba (15,51 millions de dollars), installé le compensateur synchrone à SC/Kolwezi (18, 46 millions de dollars), posé des transformateurs au poste de Maluku (2,20 millions de dollars) et au poste de Kwilu (2,40 millions de dollars), à PDI (2,0 millions de dollars). Elle a aussi installé un groupe à gaz et accessoires à Muanda (1,50 millions de dollars), procédé à l’électrification rurale à Ngeba, Mayidi, etc. (5,20 millions de dollars)…
Dans le cadre du partenariat public-privé, la SNEL réalise le Projet Zongo II. Coût total : 376 millions de dollars. Objectif : améliorer la qualité du service rendu à la clientèle de l’Ouest de Kinshasa, augmenter le taux de desserte de Kinshasa par la construction d’une centrale hydroélectrique de 150 MW et une ligne 220 kV à 2 ternes Zongo II – Kinsuka (Kinshasa) ; la réhabilitation et l’extension du réseau de distribution dans la partie Ouest de la ville ; le raccordement des abonnés. La fin des travaux est prévue en 2018, la première machine devant être mise en service en juillet 2017. Ces échéances risquent de ne pas être tenues à cause du retard occasionné par le non respect des engagements par la partie congolaise vis-à-vis du bailleur Exim Bank of China.
Il y a aussi le Projet NELSAP. Le coût total n’est pas rendu public, mais l’objectif est d’améliorer les conditions de vie des populations ainsi que la qualité du cadre de développement économique et social des pays membres de l’Initiative du Bassin du Nil (IBN) par la disponibilité accrue d’une énergie électrique à coût abordable ; améliorer l’accès à l’électricité dans les pays de l’IBN par l’accroissement des échanges transfrontaliers d’énergie et de puissance.
Pour atteindre ces objectifs, il est prévu la construction des lignes Gisenyi-Goma et Buhandahanda-Goma ainsi que du poste de Goma II. Les travaux de la ligne 220 kV Gisenyi-Goma sont achevés et ceux de la ligne Buhandahanda – Goma vont démarrer bientôt. Les difficultés sont nombreuses, notamment la libération tardive et irrégulière des fonds de contrepartie par la SNEL, occasionnant des retards avec risque de claims.
La SNEL est également engagée dans un partenariat avec PPC Barnet qui a construit la Cimenterie Kongo (CIMKO) dans le Kongo-Central. Coût de m’opération : 7 046 440,51 dollars pour PPC Barnet et 11 289 883,76 pour Kongo. Objectif : accroître les ventes d’électricité, la production du ciment. Il s’agit d’alimenter la CIMKO en 220 kV à partir du poste de Kwilu. L’alimentation en électricité de la CIMKO est réalisée tandis que celle de la cimenterie de PPC Barnet était prévue fin mars 2017. Sur le Projet Manono dont le coût total est de 15 508 883,61 dollars, l’objectif est d’accroître le taux de desserte du pays. Il est prévu l’implantation d’une centrale photovoltaïque d’une puissance de 1000 KW crête et l’assainissement du réseau MT/BT à Manono.
Les travaux de construction de la centrale solaire de Manono devraient prendre fin au courant du deuxième trimestre de 2017. Il se pose le problème de sécurité, d’où la difficulté de garantir la bonne marche du projet.
Le Projet de fiabilisation et de réhabilitation des infrastructures de production et de transport (FRIPT) coûte 330 millions de dollars et a pour objectif de garantir 450 MW aux opérateurs miniers KCC, MUMI et Kansuki. Il s’agit de fiabiliser le pôle n° 2 de la liaison THTCC ; d’acquérir des transformateurs, des convertisseurs des pôles n°1 et 2 de la liaison THTCC ; de construire la ligne 220 kV PDI-SCI ; d’acquérir un compensateur synchrone de 70 MVAR ; de renforcer les jeux de barres au répartiteur Ouest ; de réhabiliter la centrale hydroélectrique de Nzilo, les groupes 7 et 8 d’Inga II. Les travaux sur le deuxième pôle de la ligne à THTCC ont démarré le 13 septembre 2016. Les marchés pour la mise à jour des salles de valves à SCI et SCK) et le renforcement des postes THTCC d’Inga et Kolwezi pour afin d’atteindre 500 MW/pôle ne sont pas encore attribués. Le G28 est à réhabiliter après les travaux sur G27. La fin des travaux est prévue en 2019. Le partenariat avec TFM, pour un montage financier de 256 millions de dollars vise à accroitre l’offre d’énergie, fiabiliser les fournitures d’énergie à TFM, réhabiliter et renforcer les postes HT (Fungurume, SCK, RO et Nseke). Le projet consiste en la réhabilitation des 4 groupes de la centrale de Nseke, la fourniture de 7 autotransformateurs monophasés 120 √3/220 √3 kV – 50 MVA des lignes L11 et L12, dont une de réserve, la fourniture d’un transformateur triphasé 120/6,6 kV -10 MVA pour l’alimentation des auxiliaires de la centrale et du site. Le volet réhabilitation des réseaux de transport est achevé. Sur la centrale de Nseke, 3 groupes ont été réhabilités et sont déjà opérationnels. Le groupe 1 est en cours de réhabilitation et la fin des travaux est prévue pour 2018.