Cette dernière annonce a fait baisser l’action JPMorgan de 1,35 % à 91,84 dollars à Wall Street. Elle avait gagné près de 8 % depuis le début de l’année. La distribution de crédit s’est développée aussi bien sur le marché des prêts immobiliers que dans le crédit aux entreprises, les cartes de crédit et même les prêts automobiles, un secteur où la demande a eu tendance à se contracter. Toutefois, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes, la directrice financière, Marianne Laken, a annoncé que le bénéfice net d’intérêts de la banque pour l’ensemble de l’année augmenterait de 4,0 milliards de dollars et non de 4,5 milliards, comme cela avait été estimé en avril, en raison de l’évolution des taux d’intérêt. Globalement, le bénéfice net de JPMorgan a augmenté de 13,4 % à 7,03 milliards de dollars (6,16 milliards d’euros) au deuxième trimestre, contre 6,20 milliards de dollars un an plus tôt. Hors un gain perçu en règlement d’un litige, le bénéfice par action ressort à 1,71 dollar. Les analystes anticipaient en moyenne un BPA de 1,58 dollar, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S. « Nous continuons à publier des résultats très solides dans un contexte d’une économie mondiale qui évolue entre stabilité et amélioration. La consommation des ménages américains reste saine », dit le directeur général Jamie Dimon dans un communiqué.
Le deuxième trimestre 2017 a bénéficié de la deuxième hausse de taux de l’année décidée par la Réserve fédérale américaine en juin. La Fed a relevé ses taux en juin dans une fourchette de 1 à 1,25 %, contre 0,25 à 0,50 % il y a un an. La banque s’attend à une nouvelle hausse de taux en décembre, a précisé la directrice financière. Avec la croissance de ses prêts, la banque a aussi dû augmenter ses provisions pour couvrir les risques de défaut de paiement de ses clients, notamment pour les cartes de crédit. Le revenu du trading a été un point noir du trimestre, ayant reculé pour la première fois en cinq trimestres, pénalisé par la faible volatilité sur les marchés, mais le repli est moins marqué que les dirigeants de la banque ne l’anticipaient. Il a baissé de 14 % à 3,22 milliards de dollars sur le trimestre.
JPMorgan avait averti ces dernières semaines que les revenus tirés du trading seraient inférieurs à ceux réalisés il y a un an. Ces revenus avaient été dopés l’an dernier par le vote des Britanniques en faveur d’une sortie de l’Union européenne. Les charges non financières ont progressé à 14,51 milliards de dollars, contre 13,64 milliards de dollars un an plus tôt.