Une vingtaine d’organisations de la Société civile, œuvrant dans le secteur des ressources naturelles ont recommandé au Gouvernement de cohésion nationale en gestation de bien sauvegarder les acquis du processus ITIE (Initiative pour la transparence des industries extractives) malgré les changements qui seront apportés dans le paysage politique du pays. Dans une déclaration publique, à l’occasion de la 10ème journée d’évaluation dudit processus, la Société civile somme le gouvernement d’une part, de prendre des sanctions sévères à l’endroit des entreprises n’ayant pas transmis les preuves ni les données d’audit pour l’élaboration du rapport ITIE-RDC 2011, lequel est à publier au 31 octobre 2013 et de l’autre, de rendre public le rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) sur la traçabilité de 88 millions USD perçus par la DGRAD pour le compte du Trésor dans le rapport ITIE 2010. Elle a également, à l’occasion, noté certains progrès enregistrés par différentes parties prenantes. Il s’agit du gouvernement, qui avait disposé effectivement des moyens qui ont permis l’élaboration et la publication du rapport ITIE 2010, de la Société civile qui s’est impliquée dans l’élaboration du cadrage des activités et de l’adoption du périmètre des flux et du seuil de matérialité après un débat fructueux avec le Comité exécutif de l’ITIE. De leur côté, la majorité des entreprises avaient fait leurs déclarations pour le rapport ITIE 2011.
Sur un autre palier, la Société civile a aussi présenté les faiblesses après des analyses suite à la faible productivité des antennes provinciales du secrétariat technique de l’ITIE, lesquelles sont relatives au recrutement sans appel d’offres et non transparent des chefs d’antennes et du personnel du secretariat technique, la non publication du rapport sur les écarts du rapport ITIE 2010 par la commission chargée de cette étude.
Par ailleurs, la Coalition ‘’Publiez ce que vous Pouvez’’(PCQVP), une plate-forme des organisations de la Société civile du secteur des mines (POM) et la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) ont exprimé au cours de la même cérémonie leurs profondes préoccupations quant à l’opacité qui a caractérisé la vente des parts sociales de la Gécamines dans la société minière Kamoto Copper Company (KCC).