Dans quelques jours, s’ouvre à New York la 72è session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Lors de l’Assemblée précédente, Peter Thompson, le président qui achève son mandat a rappelé que la création d’un mouvement mondial pour atteindre l’Objectif de développement durable (ODD 14) : « conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable », était le but de la Conférence sur les océans qui a eu lieu à New York en juin. Les gouvernements de la Suède et des Fidji se sont réunis pour obtenir un mandat de l’ONU pour la conférence et ont ensuite travaillé dans un partenariat solide pour préparer et organiser la première conférence de l’Onu sur les océans. Dès le départ, la Conférence sur les océans a été conçue pour « changer la donne en inversant le cycle de déclin dans lequel la santé de l’océan s’était retrouvée piégée », a expliqué Peter Thompson. Le président de la 71è session de l’Assemblée générale de l’ONU a souligné que la Conférence sur les océans a permis de « sensibiliser aux problèmes de la pollution marine, en particulier la pollution plastique, l’acidification des océans, le réchauffement de l’océan, la surpêche, la gouvernance de la haute mer et les dommages à la biodiversité et aux écosystèmes ». Peter Thompson s’est félicité du fait que la conférence fut axée sur les solutions, inclusive et animée par la recherche d’un but commun. « La valeur ultime de la Conférence sur les océans réside dans le degré de mise en œuvre de l’action recherchée », a-t-il dit. « Pour assurer la mise en œuvre, nous avons besoin d’un plan de travail commun, d’un ensemble dédié d’acteurs et de cibles réalisables ». Un plan de travail est actuellement en cours de formulation. Les Nations Unies analysent et projettent les nombreux résultats de la conférence de juin et les acteurs concernés sont organisés sur les tâches à venir. Les gouvernements du Portugal et du Kenya ont proposé d’organiser une deuxième Conférence de l’ONU sur les océans en 2020, ce qui laisse trois ans pour mettre en œuvre un plan de travail commun. « Lorsque nous nous réunirons à nouveau en 2020, nous aurons l’occasion d’évaluer de manière approfondie nos réussites et nos échecs dans la mise en œuvre de l’ODD 14 », a dit Peter Thompson, estimant que la prochaine conférence sera l’occasion d’apporter les ajustements nécessaires permettant de réaliser l’ODD 14 avant 2030. Alors que l’ensemble des acteurs déploient actuellement leurs efforts pour atteindre les cibles de l’ODD 14, il a insisté sur la nécessité d’une approche intégrée et de ne pas perdre de vue qu’en matière d’environnement, tout est connecté. « Il est inutile de considérer les problèmes d’environnement terrestre, les problèmes d’eau douce ou les changements climatiques de manière isolée car ils font tous partie de l’écosystème planétaire, l’un affectant l’autre sous les lois immuables de la nature », a déclaré Peter Thompson.