Comme il s’y était engagé, le groupe va par ailleurs remettre ce lundi 9 octobre au Congrès américain le contenu d’environ 3 000 messages («ads») postés entre 2015 et 2017 et financés par « une entité russe appelée Internet Research Agency », dont beaucoup, selon Facebook, « semblent amplifier les divisions sociales et raciales aux États-Unis », écrit dans un communiqué Joel Kaplan, en charge de ces sujets. Moyennant finance, on peut sur les réseaux sociaux ou moteurs de recherche cibler des messages vers certaines audiences grâce à des algorithmes fondés sur le profil des utilisateurs. Les autorités américaines enquêtent sur une possible ingérence russe dans la campagne électorale de 2016, qui a mené à la victoire de Donald Trump.
Contexte et audience visée
« Nous fournissons ces contenus au Congrès car nous voulons faire notre part pour aider les enquêteurs à mieux comprendre l’ingérence russe dans le système politique américain et expliquer ces activités au public », justifie encore le groupe. Facebook a également détaillé d’autres mesures pour mieux surveiller les contenus sponsorisés. Outre leur contenu en lui-même, le groupe promet de mieux examiner « le contexte dans lequel (le contenu) a été financé et (quelle est) l’audience visée ».
Le groupe va aussi déployer « plus de 1 000 personnes vers les équipes chargées de surveiller les contenus sponsorisés dans le monde et investir davantage dans l’apprentissage des machines pour mieux repérer et supprimer des contenus publicitaires ».
Facebook compte également mettre en place des critères plus restrictifs pour les annonceurs. Outre l’interdiction des « contenus choquants », « menaces directes » ou messages de promotion des armes à feu, le groupe va désormais interdire les contenus sponsorisés qui expriment de la violence « de façon plus subtile ». Le réseau social américain veut aussi exiger davantage d’informations de la part d’annonceurs qui souhaitent publier des messages « relatifs aux élections nationales américaines ». Concrètement, « les annonceurs potentiels devront confirmer quelle entreprise ou organisation ils représentent avant de pouvoir acheter » un espace publicitaire. Il s’agit de « rendre plus difficiles les tentatives d’ingérence », écrit Facebook, dans la ligne de mire du Congrès sur ce sujet, comme Twitter et Google.