Les recettes de l’État dans le secteur des télécommunications donnent à penser que les cabines publiques et les cybercafés demeurent des entreprises porteuses de revenus. La redevance annuelle sur autorisation d’exploitation des cabines publiques a, en effet, été perçue à plus de 32 000 % en 2016. En numéraires, cela représente près de 30 millions de francs contre des prévisions de moins de 100 000 francs. Le gouvernement n’a cependant pas prévu des recettes sur la déclaration d’exploitation de publiphones (cabine publique) et de cybercafés. Pourtant, en 2016, l’État a perçu plus de 1.2 million de francs, alors qu’aucune prévision n’avait été mentionnée dans le budget. L’État devrait gagner, au bas mot, 120 millions de francs des droits sur la déclaration d’autorisation d’exploitation d’un réseau indépendant d’Internet (Intranet) pour l’exercice 2017.
Au premier trimestre 2017 déjà, le taux de perception était de 197.93 %. En 2015, le ministère des Postes, Téléphones et Nouvelles Technologies de l’information (PT&NTIC) a gagné quelque 59 669 420 francs sur des prévisions de 60 872 500 francs. Naturellement, ces recettes sont recouvrées par la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et des participations (DGRAD).
En 2016, les droits sur la déclaration d’autorisation d’exploitation d’un réseau indépendant d’Internet a rapporté plus de 80 millions de francs sur des projections de près de 58 millions de francs, soit un taux de réalisation de 139,26 %. Alors qu’au premier trimestre 2017, la taxe sur l’autorisation de fourniture des services d’Internet au public avait rapporté plus de 91 millions de francs, le ministère des PT&NTIC ne compte gagner que moins de 38 millions de francs à fin décembre 2017.
En 2016, la taxe avait rapporté plus de 20 millions de francs contre 15,5 millions en 2015. Par contre, la redevance annuelle sur la fourniture des services d’Internet au public devrait rapporter au moins 1.5 milliard de francs à l’État.
En 2016, selon le ministère des PT&NTIC, la redevance a rapporté plus de 1.135 milliard de francs.
FTTx et CDMA
La Société congolaise des postes et des télécommunications (SCPT), ex-OCPT, mûrit l’idée de l’établissement d’un réseau de fibre optique de proximité, le FTTx (Fiber to the home/Fiber to the building), reliant les maisons et les immeubles résidentiels ainsi que la migration du réseau CDMA (Code division multiple access) existant à un réseau de dernière génération non autrement identifié par la SCPT. L’ex-OCPT devrait achever les études de faisabilité y relatives dans les villes de Kinshasa, Lubumbashi et Matadi. Il nous revient que quelques contrats ont été signés et permettront de proposer les services de télécommunications de détails à la clientèle grand public ainsi qu’aux petites et moyennes entreprises (PME) et autres organisations de taille moyenne qui se multiplient dans les trois villes précitées.
Selon de récentes estimations du ministère en charge des PME, quelque 2,5 millions de micro-entreprises seraient opérationnelles dans la capitale et sa périphérie. Les services que la SCPT devra offrir seront regroupés sous le format « Triple Play », à savoir l’accès Internet haut débit, le bouquet de télévision ainsi que le service de téléphonie fixe.