La bijouterie, l’orfèvrerie ou joaillerie absorbent à elles seules près de 80 % de l’offre mondiale mais travaillent rarement l’or pur de 24 carats. La fabrication d’alliages de 9 et 14 carats a pour conséquence de réduire le prix des bijoux en or, d’accroître la demande et donc de tirer à la hausse la production, selon les experts de quatre banques quatre banques, Société générale, Bank of Nova Scotia, HSBC et Barclays, qui se concertent par téléphone, deux fois par jour (à 10 h 30 et 15 heures), pour fixer le cours de référence de l’or.
C’est plutôt l’industrie qui consomme également de plus en plus d’or. Elle absorbe à l’heure actuelle 10 % de l’offre. En effet, l’or bénéficie de vertus de résistance à la corrosion et de haute conductibilité électrique très recherchées en informatique, dans les hautes technologies et le bâtiment. D’après les experts, l’offre en or est principalement alimentée par la production et les ventes des autorités monétaires. Depuis la démonétisation, certaines banques centrales et institutions internationales comme le FMI ont pu liquider une partie de leurs stocks, ne conservant aujourd’hui qu’une réserve de 30 000 tonnes soit quand même à peu près 20 % de tout l’or extrait depuis deux mille ans. La production actuelle est évaluée à 2300 tonnes par an. Elle est en progression constante en raison de l’utilisation des nouvelles technologies d’extraction.
Kibali Goldmines
En RDC, grâce à sa nouvelle centrale hydroélectrique d’Azambi, Kibali Goldmines devrait, selon PDG, Mark Bristow, produire quelque 700 000 onces d’or en 2018. Avec une telle production, le groupe Randgold Resources sera l’une des plus grandes du genre dans le monde. Dans un récent point de presse, Mark Bristow a déclaré que Randgold Resources a depuis 2009 versé quelque 2.25 milliards de dollars à l’État et au peuple congolais aux titres d’impôts, permis, infrastructures, salaires et paiements aux fournisseurs locaux. Et que l’Etat gagnerait davantage courant 2018…malgré l’instabilité politique en RDC. la SOKIMO, ex-OKIMO, pas d’ambition particulière ni d’objectif déclaré pour 2018.
Comment cela pouvait-il être autrement quand tous les gisements non exploités jugés fabuleux de l’ex-OKIMO constituent à ce jour les principales sources de production d’or de nouvelles entreprises, telles que la société minière de Moku-Beverendi avec 6 permis d’exploitation, la société minière de Lubutu, Ituri gold mining Company, etc. SOKIMO s’est constitué, au fil des années, d’énormes parcs de rejets ou de taillings de 1 476 000 tonnes avec 4 4481 kg d’or et 64 364 000 m3 de terrils et sable de décantation avec 14 676 tonnes de cassitérite stocké. Contre 4 016 714 tonnes de cuivres, 603 703 tonnes de cobalt et 1 542 182 tonnes de zinc pour la Gécamines et 6 720 000 m3 des rejets pour la MIBA avec 9.503.000 carats de diamants.
La SOKIMO n’a pas, non plus, tiré profit de cette opportunité alors que le retraitement de ces rejets est désormais possible avec l’évolution des nouvelles technologies. Exportation de l’or exploité de manière artisanale par les producteurs économiques autres que la SOMINKI, KIMIN, etc.
Or artisanal
Les recettes réellement budgétisées de l’tat, dans le secteur de l’or, proviennent essentiellement des activités des orpailleurs. Mais en dépit de la ruée observée à Shabunda, à Mambasa, etc., la DGDA a perçu près 100 petits millions de FC de droits de sortie de l’or artisanal en 2017, contre 4,100 milliards de FC pour le diamant artisanal. Selon le CEEC, la production d’or artisanal est estimée, en 2017, à 65 623, 14 kg. En 2015, alors que la douane tablait sur plus de 5 milliards de FC, elle n’a perçu que 46,8 millions soit environ 50 000 dollars. Alors que, selon les statistiques du CEEC, les exploitants artisanaux ont produit 444.038 kg d’or. En 2016, malgré l’embellie des cours, une production officielle de 63 404 kg d’or, la Direction générale des impôts n’a reçu que 25.4 millions de FC sur des prévisions de 78,1 millions de FC. Au Premier trimestre 2017, la douane s’est, une fois encore, contentée du menu fretin, 6.7 millions de FC sur des assignations de 19 millions de FC. Les réalisations de premier trimestre 2018 ne seraient connues qu’autour de mi-mai. A fin 2016, la RDC comptait officiellement 36 comptoirs d’achat et de vente du métal jaune. Mais selon des sources bien renseignées au ministère des Mines, une bonne vingtaine des comptoirs opéreraient dans le noir.