Le Produit intérieur brut de la RDC devrait augmenter de 8,7% en 2014, selon les prévisions de croissance du projet de loi des Finances pour 2014 adopté en Conseil des ministres présidé lundi à la Cité de l’Union Africaine par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange.
D’ores et déjà, il faudra noter que le gouvernement table sur une croissance économique de 7,8%, à en croire les estimations avancées par le Premier ministre à la fin du mois de juin dernier. Dans l’entre-temps, à la lumière des statistiques officiellement établies, le PIB par habitant du Congolais ne faisait que poursuivre inexorablement sa chute depuis l’indépendance du pays en 1960 jusqu’en 2000. Même s’il y a un effort de redressement, il n’a atteint que le cap de 110 dollars en 2012 contre 525 en 1960.
D’après plusieurs économistes et experts en la matière, malgré une croissance économique de 7% en moyenne réussie en 2010 et le redoutable potentiel en ressources naturelles et minières dont dispose la République Démocratique du Congo, deux-tiers des Congolais vivent avec moins de 1,25 dollar par jour. Des études et enquêtes indépendantes mettent au grand jour que les bénéfices de croissance tirés de ces richesses sont amenuisés principalement à cause de l’absence du contrôle de l’Etat sur l’ensemble du territoire national où sévissent des groupes armés, surtout à l’Est, la corruption et le coulage des recettes qui échappent au Trésor public. Ajoutée à cela l’expansion démographique non contrôlée. Tous les Congolais estiment qu’à présent que la guerre de l’Est appartient au passé, le gouvernement de cohésion nationale annoncé par le Président de la République, qui du reste tarde à venir, tirera les choses au clair en concentrant ses efforts sur la bonne gouvernance.
L’on rappelle à ce sujet que depuis 2006, les différents gouvernements issus des élections et l’actuel en place ont mis en branle de nombreuses réformes, certaines courageuses et d’autres plus audacieuses avec comme objectif principal de faire passer la RDC au statut de pays émergent à l’horizon 2030. Cependant, sur le concret, rien ne se fait sentir car la pauvreté s’accentue, l’accès aux besoins sociaux de base demeure toujours un luxe, la corruption prend l’ampleur, le chômage reste d’actualité. La conséquence n’est pas une surprise. La République Démocratique du Congo est parmi le dernier pays au classement de l’Indice du développement humain (IDH) publié chaque année par les Nations-Unies.