Evaluant l’état des principaux critères quantitatifs du Programme autonome du Gouvernement à fin juin 2013, le Comité de politique monétaire de la Banque centrale du Congo en était arrivé à la conclusion selon laquelle le respect dans l’avenir du critère quantitatif sur les Avoirs extérieurs nets (AEN) sera tributaire de la rationalisation des dépenses en devises dans un contexte de sous mobilisation des recettes. D’où le Gouvernement devrait limiter les paiements en monnaies étrangères en faveur des résidents.
Cette démarche rentre dans le cadre du processus de dedollarisation de l’économie congolaise déjà lancé par les autorités de la République et destiné à restaurer pleinement les fonctions de la monnaie nationale, lit-on dans le Rapport sur la politique monétaire au premier semestre 2013. D’après ce document de la Banque centrale du Congo (BCC), celle-ci en sa qualité d’autorité monétaire et de conseiller du gouvernement, avait procédé à une évaluation préliminaire à fin juin des trois principaux critères quantitatifs retenus dans le cadre dudit programme du gouvernement. A savoir, le plancher sur les AEN, le plafond sur les Avoirs intérieurs nets (AIN) et le plafond sur le Crédit net à l’Etat (CNE).
A en croire le rapport, l’évaluation a été concluante pour le premier trimestre de l’année en cours. En effet, explique la source, les trois principaux repères ont été respectés avec des marges importantes grâce notamment aux bons résultats des opérations financières de l’Etat à la faveur de la grande échéance fiscale du mois de mars dans un contexte d’une gestion efficiente des dépenses publiques. A fin mars, les AEN se sont accrus de 88,0 millions de USD contre une hausse programmée de 31,0 millions, indique le rapport. Et d’ajouter que le respect de ce repère a été favorisé d’une part, par la bonne tenue des recettes minières et pétrolières ; lesquelles ont été mobilisées au-delà de leurs prévisions, et d’autre part, par les achats de devises effectués par la BCC d’un import de 23,0 millions.
Concernant les AIN et les CNE, indique encore le rapport, ils ont dégagé des marges assez importantes respectives de 174,6 milliards de CDF et 121,1 milliards.