La Coalition nationale de l’éducation pour tous en RD Congo (CONEPT) affiche ses ambitions pour l’exercice budgétaire 2014. A cet effet, CONEPT saisit l’occasion à la préparation du budget de l’exercice 2014 pour contribuer à la réflexion et proposer des alternatives pour sensibiliser les pouvoirs publics à la nécessité de respecter son engagement d’augmenter le budget en faveur de l’éducation. A ce propos, CONEPT soutient qu’il y a lieu d’accroitre l’accès, la qualité et la rétention par la généralisation de la gratuité de l’enseignement primaire, l’amélioration de la qualité et la pertinence de l’enseignement, le renforcement de la gouvernance du système éducatif. Pour garantir l’accès à un enseignement primaire gratuit, inclusif et de qualité à chaque enfant de la RD Congo, CONEPT appelle le Gouvernement et le Parlement à se mettre d’accord pour accorder au moins 25% du budget national à l’éducation, allouer au moins 55% du budget de l’éducation à l’enseignement primaire, aligner 8% du même budget de l’éducation à l’enseignement pré-scolaire; créer au moins une classe de pré-primaire (5 ans) dans chaque école primaire publique; accorder une priorité aux dépenses de l’éducation, garantir la transparence dans la gestion des ressources allouées à l’éducation, tant au niveau national que provincial. Avant d’en arriver à ces propositions jugées louables par CONEPT, M. Jacques Tshimbalanga, coordonnateur de CONEPT, s’est d’abord apaisanti sur l’exécution du budget 2012 en raison de la disponibilité des données. L’an 2013 étant en cours bien qu’il y ait un rapport d’exécution budgétaire au premier trimestre. Pour une bonne exécution du budget alloué à l’éducation, CONEPT rappelle des objectifs retenus dans le Programme d’action du Gouvernement en matière d’éducation. Selon cette plate-forme, l’éducation a été placée au rang de priorité absolue pour le quinquennat 2011-2016. Cette vision gouvernementale s’inscrit également dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ainsi que dans la Déclaration Mondiale sur l’Education de Jontien 1990 et les Résolutions du Forum Mondial sur l’Education de Dakar 2000 (Plan intérimaire de l’Education 2012-2014). A titre de rappel, CONEPT signale, en ce qui concerne toujours l’enseignement, que le gouvernement a retenu les priorités suivantes dans son plan d’action :
Accent particulier sur la gratuité de l’enseignement de base (CDF 75 milliards), construction de 600 écoles primaires, réhabilitation de 1620 classes de secondaire et équipement de 2 centres de formation de l’enseignement primaire et secondaire, amélioration de la qualité et de la pertinence de l’enseignement, promotion de la lecture et de l’écriture primaire (CDF 4 milliards l’an au cours de la mandature)…
Quant à la mise en œuvre de la politique de gratuité de l’enseignement primaire, CONEPT, tenant compte de l’évaluation des budgets antérieurs, souligne que la projection du budget 2014 devrait s’inspirer de la trajectoire des lignes budgétaires qui concourent à l’élimination des frais directs et indirects à charge des ménages (salaires et suppléments des salaires payés aux enseignants, les frais de fonctionnement des bureaux administratifs et des écoles, les frais des tests d’études payés par les élèves) qui constituent la barrière la plus importante pour l’accès, le maintien des enfants à l’école jusqu’à l’achèvement du cycle primaire. En vue d’éviter les erreurs du passé, CONEPT signale que la gratuité de l’enseignement primaire au cours de l’exercice 2012 est pratiquement tournée en dérision politique.