LORS d’un voyage de presse au Mozambique, j’ai assisté à un forum sur l’entrepreneuriat des jeunes en Afrique. Deux femmes et deux jeunes ont animé le panel agricole. Ils ont témoigné qu’ils ne devaient pas leur succès aux privilèges octroyés au démarrage de leur affaire ou à une enfance dorée, mais plutôt à leur sens de l’innovation et à leur détermination face aux écueils importants qui se sont dressés sur leur chemin.
Les gouvernements africains doivent-ils subventionner le financement des jeunes dans l’agriculture ? Cette question, entre autres, a opposé les jeunes agripreneurs présents aux débats fort animés de ce forum, les tenants de chaque position y allant de leurs arguments.
Renforcement des capacités
Les agripreneurs ont eu l’occasion d’échanger avec l’assistance, de manière plus sereine, sur un éventail d’enjeux – innovation, évolution des mentalités, chaîne de valeurs, centres d’incubation, image de marque et emballage de produit -, ainsi que sur les spécificités de gestion d’une entreprise agroalimentaire et les défis qu’elles soulèvent. La nécessité d’un renforcement des capacités pour transformer une petite entreprise agroalimentaire en une plus entreprise de plus grande ampleur a également canalisé les débats. Michael Sudarkasa, jeune avocat formé à Harvard et résidant en Afrique du Sud, a ainsi présenté l’initiative de renforcement des capacités qu’il a développée avec sa société Africa Business Group, pour aider les jeunes agripreneurs à faire grandir leur start-up. Et d’expliquer que, grâce à l’utilisation des technologies appropriées et avec un minimum de compétences en mobilisation de ressources, les petites entreprises agroalimentaires peuvent considérablement augmenter leurs capacités. Intitulée « Plate-forme mondiale pour l’accélération de l’agroalimentaire en Afrique » (GAAAP, en anglais), cette initiative se concentre sur l’agriculture et les énergies renouvelables.
Une autre présentation de grand intérêt a été faite par Jennie van der Mheen-Sluijer, de la Wageningen University & Research (WUR) basée aux Pays-Bas. Elle a souligné que les Pays-Bas, un tout petit pays au plan géographique, sont le deuxième exportateur de produits agroalimentaires dans le monde, derrière les États-Unis d’Amérique. Le secret de cette réussite étonnante, a-t-elle expliqué, tient à la place cruciale donnée à la recherche et au savoir pour catalyser la croissance du secteur privé, en même temps qu’un travail de fonds est conduit avec les décideurs pour créer un environnement propice. Elle a conclu son propos en soulignant l’importance des partenariats, ajoutant que « la WUR a beaucoup à offrir aux jeunes agripreneurs africains en matière d’éducation entrepreneuriale ».
Secteur en vogue
Aujourd’hui, l’agroalimentaire est un secteur en vogue et qui fait des riches. À l’instar de Justine Nakku devenue millionnaire à 25 ans grâce à l’agriculture. « Vous aussi, vous pouvez le devenir. Ce n’est pas de la magie ! Si vous voulez bien gagner de l’argent ou devenir riche avec l’agriculture ou monter une entreprise agroalimentaire, n’allez plus loin, découvrez seulement 17 cultures agricoles rentables et à forte valeur commerciale en Afrique, avec un petit budget et sans expérience préalable », témoigne cette dame.
Les cultures les plus rentables en Afrique ou les variétés agricoles qui rapportent de l’argent, ce sont le riz, les haricots, le manioc, les céréales, les légumes, les arachides, les patates douces, les pommes de terre, l’ananas… la liste est longue. Le riz, c’est vraiment l’une des cultures agricoles rentables pour lancer une entreprise agroalimentaire rentable. C’est un aliment de base pour la majorité des personnes dans le monde. Chaque midi, riz aux haricots c’est terrible dans nos foyers ! Comme pour le riz, la culture des haricots est aussi rentable, consommés par la plupart des personnes.
Les haricots peuvent être conservés pour longtemps et peuvent être facilement transportés pour l’exportation. Le manioc est aussi une culture qui marche bien parce que consommé partout en Afrique. La culture de manioc convient à l’entreprise agroalimentaire parce qu’on peut le transformer en farine pour produire du pain et même pour les ménages, le foufou de manioc.
Par contre, les céréales sont consommées dans tous les pays du monde. À l’instar de millet, blé, avoine, soja, moutarde noire, graine de tournesol, etc., les céréales sont plus sollicitées sur le marché pour la production de la farine, de la bière, la farine, etc. C’est l’une des cultures agricoles rentables depuis belle lurette. D’ailleurs, les brasseries achètent les céréales en tonnes et durent longtemps comme les haricots.
La culture des légumes est très avantageux car elle peut être cultivé et consommer partout dans le monde. Donc, le marché est grand pour les légumes, notamment les épinards, les choux, le concombre, etc. Toutefois, les légumes étant des cultures périssables, il faut mettre en place des mécanismes adaptés pour assurer leur vente le plus vite possible après récolte.
D’autres cultures sont aussi très rentables. Il s’agit de : arachides, patates douces, pomme de terre, ananas, fruits, tomates et poivrons, mangues, thé, café, tabac, bananes, canne à sucre, igname… Toujours est-il que les jeunes entrepreneurs manquent de financement pour monter une entreprise agroalimentaire. La production d’une culture peut varier de la région, du climat ou d’un autre facteur. D’où, il est important de recourir à un expert.
Certains gouvernements et organisations dans le monde subventionnent les agriculteurs en semis, engrais, outils agricoles et les machines pour motiver les entrepreneurs à cultiver et à créer une entreprise agricole. Aujourd’hui, tout le monde peut faire l’agriculture même sur des terres arides, cultiver pour des orientations commerciales et se faire de l’argent. Cela grâce à l’évolution de la technologie et de l’agriculture mécanisée.