À DAKAR, les ministres étaient attentifs aux instructions des chefs d’État et du gouvernement lors du sommet de Kigali le 21 mars. Les États membres de l’Union africaine (UA) doivent soumettre les listes de concessions au sommet de janvier 2019. Les ministres ont reconnu que les négociations sur l’accès au marché sont très complexes et que les États membres demandent de l’assistance pour mieux conduire leurs consultations nationales et régionales dans de nombreux domaines. À ce titre, l’Unité du Support pour la ZLECA à la Commission du commerce et de l’industrie planifie d’organiser d’abord un atelier consultatif avec la CEDEAO, l’ECCAS, la CEN-SAD et l’UMA dans le but de finaliser les modalités sur le commerce des marchandises.
Selon des experts, le commerce est crucial pour la croissance économique et la sécurité alimentaire. L’Afrique a un potentiel énorme pour le commerce en termes tant globaux qu’intra régionaux en raison de ses immenses ressources naturelles et de son potentiel agricole. En reconnaissance de ce potentiel, les chefs d’État et de gouvernement de l’UA ont adopté, en janvier 2012, la décision de créer la Zone de libre-échange continentale (ZLECA). Le but majeur est l’expansion de commerce intra-africain en baissant les barrières commerciales aux marchandises et aux services, aussi bien que le mouvement des personnes partout dans le continent.
Objectif : Marché commun
La ZLECA est vu comme un tremplin qui mènera à un Marché commun africain (MCA) et à une Communauté économique africaine (CEA). C’est un projet phare de l’Agenda 2063 de l’UA. Les négociations pour la création de la ZLECA ont été lancées à Johannesburg en juin 2015 et le 21 mars 2018 à Kigali, après des négociations intenses, 44 États membres de l’UA ont signé l’Accord établissant la ZLECA. Les 6 États membres supplémentaires de l’UA ont signé la Déclaration de Kigali selon laquelle ils se sont engagés à signer l’Accord de la ZLECA une fois qu’ils auront entrepris des consultations nationales nécessaires.
Une des étapes clés au-delà de la ratification de l’Accord est la préparation et la soumission des offres tarifaires sous les modalités sur les marchandises qui détermineront les efforts de libéralisation entre les États parties à l’Accord. Dans les modalités pour la libéralisation du commerce des marchandises qui ont été adoptées pendant le processus de négociation, les États membres de l’Union africaine sont tombés d’accord que 90 % des échanges de biens entre les États parties à l’Accord seront dégrevés des droits de douane. Les droits de douane de 10 % restants incluent les produits sensibles qui bénéficient d’une période d’élimination tarifaire plus longue aussi bien que des produits exclus où les droits de douane resteront.