LE TON a été donné avec le point de presse, dimanche 7 octobre, qui annonçait le lancement du Festival du jardin dont la première édition a été initialement programmée du 8 au 14 octobre au Théâtre de la verdure à Mont Ngaliema. D’entrée jeu, Ortie Marise Matomba, l’organisatrice de l’événement, qui avait à ses côtés ses partenaires, Cédric Menga et Johnson Konde de Techno Mobile, a expliqué à la presse les contours de cette manifestation.
D’après elle, c’est le tout premier festival qui aborde le thème de la lutte contre le réchauffement climatique. Quoi de plus normal que le festival soit placé sous le thème « Kinshasa s’implique dans la lutte contre le réchauffement climatique : la main verte pour demain ». Le point crucial de l’événement, c’est de valoriser l’environnement de la RDC surtout Kinshasa qui est le point focal, a déclaré Ortie Marise Matomba.
Son combat est que la population apprenne à aimer le jardin et de protéger son environnement. « Le festival du jardin, c’est un grand marché aux plantes », souligne-t-elle. L’idée de faire cet événement lui est venue à l’esprit lorsqu’elle fréquentait des pépiniéristes, des jardiniers de la ville. Et elle s’est rendu compte qu’ils avaient d’énormes difficultés. « Beaucoup de personnes ne respectent pas vraiment le sens du jardin. Être jardinier au Congo n’a pas de valeur ».
Le festival a donc un objectif très ambitieux : valoriser le métier du jardinier. À cet effet, il était prévu au menu des conférences, une exposition-vente, des concerts, un espace des jeux, des humours, un défilé de mode et des ateliers. À travers ces ateliers, des formations de base sur le jardin ont été dispensées pour amener la population à comprendre le sens de jardin. « Quand on parle du jardin on ne voit pas seulement l’ornement mais aussi le potager. Nous voulons que les Congolais associent les deux, car ils peuvent mettre dans leur jardin les fruits, les légumes et les fleurs pour orner. Les Congolais doivent comprendre l’importance de l’arbre dans le réchauffement climatique parce que la RDC a perdu la petite forêt qu’elle avait, qui aidait à maintenir une bonne température… », a fait remarquer Matomba.
Quant à Cédric Menga, jeune entrepreneur, le Festival du jardin vise à mettre en valeur l’environnement. Ce sont les arbres qui font que la terre puisse produire des minerais, a-t-il laissé entendre. C’est pourquoi le sol doit être entretenu, les plantes améliorées dans les jardins et les forêts. D’après lui, la modernisation dans la construction est en train de se faire détriment de l’aspect environnemental. « C’est pour cela que la chaleur est partout ».
Johnson Konde, chargé de marketing chez Techno Mobile, estime que si le climat n’est pas bon, il n’y aura pas d’affaires. Pour lui, on ne doit pas prendre à la légère la problématique du réchauffement climatique.
Initialement, l’exposition devait avoir lieu à l’Académie des beaux-arts (ABA) et au même moment la Foire agricole de Kinshasa s’y tenait. Le festival vise tout le monde, mais les enfants sont le meilleur investissement, selon Matomba. Plusieurs écoles ont promis de venir au festival. « Quand on inculque à un enfant quelque chose, il le garde ».
Ortie Marise Matomba souligne que cela fait quatre ans déjà qu’elle a pensé avec des pépiniéristes mettre en place une organisation du genre Ordre des pépiniéristes du Congo. « Et il se fait que pour avoir l’agrément, ça a pris beaucoup de temps. C’est pourquoi nous nous sommes affiliés à l’ANJ ou les Amis de la nature et du jardin. En les côtoyant, je me suis rendue compte de la difficulté qu’ils avaient pour se faire connaître et faire connaître leurs produits ».