LE PRIX du meilleur exemple d’attractivité est allé à Richard Muyej Mangez Mans, le gouverneur du Lualaba pour son dynamisme à la tête de la jeune province. Les mines de cuivre et de cobalt et leur activité débordante sont le maillon essentiel du renouveau économique de cette province. Chef-lieu de la province pilote, le Lualaba, Kolwezi, désormais « la capitale mondiale du cobalt », est devenue, comme toute la province d’ailleurs, un point stratégique pour l’économie du pays.
Les autorités provinciales, elles, ont un seul message dans la bouche : « Le Lualaba deviendra davantage un hub pour les investisseurs si le climat politique se stabilise et si les exploitations minières reprennent leurs cycles normaux. » Richard Muyej en parle avec les mots qu’il faut pour le responsable politique qu’il est. Pour lui, rien ne correspond mieux que les mines, l’agriculture et le tourisme à la vocation internationale de cette province. « Le Lualaba veut bondir sur le secteur minier et ainsi diversifier son économie. Au Lualaba, nous nous attelons à l’encadrement des partenaires miniers à travers des joint-ventures et/ou le partenariat public-privé. Nous multiplions aussi des initiatives pour rentabiliser l’exploitation minière artisanale », déclare-t-il.
Nouvelles vocations
Pour cela, le Lualaba se tourne progressivement vers de nouvelles vocations en prenant appui sur le traditionnel secteur minier en vue de diversifier les opportunités de développement. Il s’agit principalement de l’agriculture et du tourisme. Dans tous les cas, la province présente un espace en friches, qui offrent d’immenses opportunités d’investissement dans divers secteurs. L’exécutif provincial y accordent une attention particulière pour qu’aux côtés des mines Kolwezi développe une agriculture industrielle apte à couvrir les besoins alimentaires locaux et avec possibilité d’exporter.
Avec la présence de plusieurs sociétés minières, le déficit énergétique offre des opportunités d’investissement. Pour l’exploitation minière, les besoins en hydroélectricité sont évalués à quelque 1000 MW, alors que la production actuelle est à quelque 500 MW. Les potentialités de la province sont par ailleurs estimées à 946 MW.
Partout où il se rend, le Gouv’ Muyej s’applique à bien « vendre » l’image de sa province aux investisseurs, notamment aux miniers. Pour les rassurer, il a créé une direction spéciale d’encadrement dénommée « Direction d’Accueil et de Facilitation », dont le mandat est « la sécurisation et la protection des investissements et des investisseurs, ainsi que l’accompagnement nécessaire dans toute démarche durant la période d’implantation ». Le message de Richard Muyej est clair : « les investisseurs miniers sont les bienvenus au Lualaba pour participer à l’effort de valorisation d’autres secteurs porteurs d’espoir en vue d’accélérer le processus d’épanouissement des communautés. » Le Lualaba investit déjà dans ces nouveaux secteurs pour favoriser leur essor.
En ce qui concerne le tourisme, l’exécutif provincial a procédé à l’inventaire des sites touristiques et à l’identification des obstacles. Et en ce qui concerne l’agriculture, il a procédé à l’élaboration d’une cartographie agricole, au renforcement des structures paysannes, à la création de champs de semences, mais aussi à la mise en place d’un fonds de garantie, en partenariat avec les banques locales pour faciliter l’accès au microcrédit et la mutualisation de la RSE, en accord avec les entreprises minières établies dans le Lualaba. L’objectif est d’amener ces entreprises à contribuer directement à la réalisation des projets communs identifiés ensemble, susceptibles de « favoriser l’épanouissement des communautés et d’assurer progressivement le rayonnement de la prospérité ».