LES PARTICIPANTS au Sommet de New York savent déjà à quoi s’attendre. Le nouveau rapport de l’ONU décrit les conséquences ainsi que les mesures que les pays mettent en place pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforcer la résilience face au changement climatique. Le même rapport met à leur disposition des connaissances et des expériences afin de renforcer l’ambition climatique. Intitulé « Rapport spécial sur le changement climatique et les terres émergées », ce document représente la contribution de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) au Sommet Action Climat de l’ONU. Il met l’accent sur les progrès accomplis au cours des 25 dernières années, depuis la création de la CCNUCC.
Par ailleurs, pour les gouvernements, ce rapport est arrivé à point nommé, car il les aide à intensifier leurs activités au moment où ils se préparent à transmettre à l’ONU une nouvelle série de plans nationaux d’action climatique appelés « Contributions déterminées au niveau national » ou CDN, d’ici à 2020.
Patricia Espinosa, la secrétaire exécutive de la CCNUCC, a déclaré à l’occasion du lancement de ce rapport ce qui suit : « Les deux prochaines années offrent une occasion unique à toutes les nations, ainsi qu’aux organisations non gouvernementales, d’exploiter notre cadre existant, de profiter de notre dynamique actuelle et de réaliser les changements dont nous avons besoin à tout prix. »
S’attaquer à la menace
Et de poursuivre : « La bonne nouvelle est que l’essentiel de ce travail a déjà commencé. Il existe une base solide sur laquelle construire une ambition, et le sentiment est clair qu’il est urgent de s’attaquer à la menace existentielle du changement climatique. Le rythme de l’action demeure toutefois trop lent, et il doit être accéléré. »
Selon la CCNUCC, après une courte période de stabilisation, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont recommencé à augmenter. Malgré les progrès importants réalisés dans certains domaines, les efforts accomplis par les pays pour mettre en œuvre leurs plans d’action climatique ne sont pas actuellement suffisants pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
Agir en urgence est un sentiment croissant qui est partagé par de nombreux pays ayant signalé une augmentation des conséquences et des risques du changement climatique.
C’est pourquoi ce rapport présente en détail les niveaux de soutien que les pays en développement apportent et reçoivent dans ce but, notamment dans les domaines de la finance, des technologies et du renforcement des capacités qui sont essentiels pour leur permettre d’atteindre leurs objectifs climatiques.
Le rapport montre que les pays renforcent leurs dispositifs institutionnels pour la planification, le financement, la mise en œuvre, la surveillance et l’évaluation de l’action climatique, et que l’ensemble des actions visant à réduire les émissions et à s’adapter au changement climatique est en train de se développer. Mais comme l’explique la secrétaire exécutive de la CCNUCC, bien que les bases d’une action efficace aient été posées et que le nombre d’outils en faveur de l’action climatique augmente, la communauté internationale doit encore exploiter pleinement les possibilités stratégiques qui se présenteront à elle cette année pour passer à la vitesse supérieure, notamment le Sommet Action Climat du 23 septembre à New York et la COP25 prévue du 2 au 13 décembre prochain au Chili.
À New York, les chefs d’État et de gouvernement ainsi que les chefs d’entreprise du monde entier vont discuter, mais surtout indiquer clairement comment ils contribueront à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, à l’adaptation au changement climatique et au maintien du réchauffement de la planète en dessous de 1,5 degré Celsius », a déclaré Patricia Espinosa.
Pour rappel, les informations contenues dans le Rapport spécial sur le changement climatique et les terres émergées proviennent des rapports nationaux transmis au secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques par les 197 Parties à la Convention jusqu’à avril 2019.