PENDANT trois jours, il a été question de l’optimisation des règles douanières, des contrôles des autres administrations techniques et de FMO (surveillance) le long des corridors et aux frontières en vue d’une véritable opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Mais aussi du financement des plateformes électroniques, de l’accélération de la ratification de l’accord sur la zone de libre-échange africaine à l’échelle de tous les pays membres de l’Union Africaine (UA), de l’optimisation des Guichets uniques (GU), ainsi que de l’élaboration des accords régionaux.
Au terme des travaux de la 7è édition de la conférence internationale des guichets uniques pour le commerce électronique organisée par l’Alliance africaine pour le commerce électronique (AACE) et le Guichet unique des opérations du commerce extérieur du Cameroun placée sous le thème : « Libérer le potentiel du commerce électronique et optimiser la chaîne logistique internationale des pays sans littoral », plusieurs enseignements sont à retenir sous forme de recommandations découlant des différentes sessions thématiques.
Les recommandations des participants ont été regroupées en deux grands pôles, à savoir la ZLECAf et l’amélioration du commerce électronique intra-africain, ainsi que la mise en œuvre des Guichets uniques et des instruments de facilitation pour les pays sans littoral. Concernant la Zone de libre-échange continentale africaine et l’amélioration du commerce électronique intra-africain, on retiendra utilement les recommandations suivantes : la maîtrise des procédures en s’appuyant sur les technologies de l’information et de la communication (TIC), l’optimisation des règles douanières et des contrôles des autres administrations techniques et de FMO le long des corridors et aux frontières en vue d’une véritable opérationnalisation de la ZLECAF.
Made in Africa
On retiendra également l’amélioration de la qualité des produits ; la diversification des exportations ; l’internationalisation des entreprises africaines en général, et des petites et moyennes entreprises (PME) en particulier pour la promotion des produits « Made in Africa » ; l’avancement vers un marché numérique régional en favorisant notamment le développement des plateformes de commerce électronique par un financement adéquat ; l’accélération de la ratification de l’accord portant création de la zone de libre-échange africaine à l’échelle de tous les pays membres de l’Union Africaine.
À propos de la mise en œuvre des Guichets uniques et des instruments de facilitation pour les pays sans littoral, les participants ont formulé les recommandations suivantes : la mise en œuvre et l’optimisation des Guichets uniques nationaux en vue de les fédérer autour d’une plateforme régionale pour la fluidification des échanges intra-africains ; l’élaboration des accords régionaux, et/ou le renforcement de la coopération, et le soutien des chaînes d’approvisionnement du commerce, notamment par le développement des systèmes informatiques interopérables et des systèmes d’opérateurs économiques agréés, y compris la reconnaissance mutuelle.
Les participants ont aussi recommandé le développement du système régional de suivi électronique du fret à travers une collaboration étroite des organismes de gestion de fret : BGFT, BARC, BNFT pour le cas de la CEMAC ; la mise en œuvre des mécanismes de pilotage et de suivi des recommandations formulées par les instances nationales et régionales ; l’encouragement des administrations des douanes à mettre au point des scellés électroniques régionaux à utiliser pour les opérations de transit dans la région, car le remplacement du scellé électronique par un autre scellé à la frontière pourrait entraîner des retards ; le développement et la modernisation des infrastructures matérielles (portuaires et aéroportuaires routières, ferroviaires et moyens de transport) et immatérielles (infrastructures TIC et services). Ils ont également recommandé l’accélération de l’appropriation du formulaire unique des opérations du commerce extérieur pour les pays sans littoral de la zone CEMAC ; l’accent sur la maturation des projets de facilitation du commerce électronique et de mise en place des GU en s’assurant de l’adéquation entre les objectifs de facilitation recherchés et les résultats attendus ; l’engagement des services publics dans des contrats de performance sur les délais de traitement et de délivrance des documents administratifs relatifs au commerce ; le développement des compétences techniques et technologiques locales afin de maîtriser la mise en œuvre des systèmes d’information et le commerce des services électroniques pour l’émergence de l’économie numérique des pays africains ; et enfin la proposition des projets en phase avec les problématiques réelles des acteurs.