Angola : Sonair fait les frais de la restructuration de la Sonangol

La compagnie aérienne cessera ses activités commerciales (vos réguliers) à la fin de ce mois. C’est la conséquence immédiate de l’exécution du plan de restructuration de la société pétrolière publique dont elle la filiale.

À PARTIR du 30 novembre, concrètement, il n’y aura plus de location d’avions et de vols intérieurs à destination de Catumbela, Lubango, Cabinda et Soyo, a indiqué la direction de la compagnie à travers un communiqué. Selon Novo Jornal, le transporteur serait en négociation avec TAAG Linhas Aereas (compagnie nationale angolaise), pour lui vendre ses deux Boeing 737-700. Quelques employés pourraient, eux aussi, être transférés vers TAAG. On apprend également que Sonangol devrait lancer un appel d’offres international pour la vente de ses treize autres avions turbopropulseurs Beechcraft 1900D. La société pétrolière angolaise est en pleine restructuration, en vue de sa privatisation d’ici 2021. 

Pour rappel, le décret présidentiel du 5 août 2019 donne carte blanche au gouvernement angolais de privatiser quelque 171 unités de production sur 195 entreprises publiques et parapubliques, dont TAAG, les banques BCI, BAI, BCGA et Banco Económico… La vague de privatisations s’inscrit dans le programme de développement national 2018-2022 initié par Joao Lourenço, le président angolais, dans le cadre de la réforme des finances publiques et de l’économie. D’après les autorités, cela devrait permettre de diversifier l’économie nationale, tributaire de la production pétrolière (2è producteur africain), mais aussi de limiter l’ingérence de l’État dans l’économie au strict nécessaire, notamment dans le secteur de l’industrie.

République du Congo

Brazzaville a créé le Fonds national pour la finance verte. Dénommé « Système national de l’économie verte », cet organisme a pour objectif : faciliter la mobilisation des ressources financières au profit des projets de conservation et de protection des écosystèmes naturels. Ce fonds qui relève du 1ER Ministre, bénéficiera de l’appui d’une coordination technique regroupant les différents ministères sectoriels concernés et présidée par le ministère de l’Intégration régionale.

La lutte contre le changement climatique est l’une des priorités de la République du Congo qui conserve une couverture forestière équivalant à 65 % de son territoire. Avec ses 2,5 millions d’ha de forêts certifiées, le pays est l’un des puits de carbone majeurs dans le monde. Récemment, le pays a bénéficié de 65 millions de dollars des partenaires dans le cadre de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI). 

Ce financement est destiné notamment à la mise en œuvre des plans d’utilisation des sols favorisant la protection et la gestion durable des tourbières de la République du Congo, en interdisant tout drainage et assèchement. Il s’agit de ralentir la déforestation des espaces verts. La Norvège, la France et l’Union européenne devraient apporter une contribution de 45 millions de dollars, en plus de 20 millions de dollars de l’Agence française de développement (AFD), du Département britannique du développement international (DFID) et du ministère fédéral allemand de l’Environnement (BMU). Brazzaville s’est engagé à ne pas convertir plus de 20 000 ha par an, et ce uniquement en dehors des zones à haut stock de carbone et à haute valeur de conservation. 

Ouganda

Le nouveau cadre réglementaire pour l’octroi des licences des télécommunications en Ouganda entrera en vigueur en juin 2020. Il remplace l’ancien texte de 2016, et a pour objectif l’accès facile au marché et un accroissement de la concurrence, l’intensification du déploiement du haut débit, l’amélioration de l’actionnariat local, et l’utilisation effective des ressources. 

Désormais, les entreprises désireuses d’investir dans le marché télécoms ougandais devront choisir entre trois types de licences : la licence d’opérateur de télécoms (15 ans) donnant droit à l’établissement et à la fourniture de l’infrastructure et des services télécoms. La licence de fournisseur de services publics (5 ans), pour fournir des services de voix et de données ou des services de revente de capacités. Et la licence de fournisseur d’infrastructure publique (15 ans) pour des opérateurs télécoms agréés, et de services publics et réseaux privés. 

Selon le régulateur de télécoms (UCC), les entreprises ont l’obligation d’ouvrir leur capital (20 %) à des investisseurs locaux dans les deux ans suivant l’obtention de la licence (nationale ou régionale). 

Les titulaires de licence actuels disposent d’un délai des 60 jours à partir du 30 octobre 2019 pour demander une licence dans le nouveau cadre. L’appel à consultation publique lancé à cet effet par le régulateur télécoms depuis le 4 avril 2019, a, entre autres, comme objectifs la facilitation d’entrée sur le marché de nouveaux acteurs, l’accroissement de la concurrence et du pouvoir de choix des consommateurs. La nouvelle réglementation vise également une amélioration de la qualité des services, la promotion de l’innovation et des investissements dans le secteur télécoms, le déploiement accru du haut débit, la réduction du coût d’investissement dans l’infrastructure TIC par l’amélioration de l’utilisation des ressources rares.

Le nombre total d’opérateurs en Ouganda est passé de trois en 2006 à vingt-sept en 2019. La télédensité, elle, est passée de 0,26 en 1996 à 63,9 en 2016-2017. Cependant, malgré ces succès, le régulateur télécoms estime que le cadre de licence actuel qui est en vigueur depuis plus de dix ans n’est plus adapté au marché qui a considérablement évolué avec le temps en termes de technologies et de pratiques commerciales.

Cameroun

Grâce aux dénonciations sur l’exploitation forestière illégale à travers le Système normalisé d’observation indépendante externe (SNOIE) certifié ISO 9001-2015, le ministère des Forêts et de la Faune au Cameroun a enregistré des recettes supplémentaires de l’ordre de 72,5 millions FCFA entre 2016 et 2019. C’est la conséquence des amendes infligées aux exploitants forestiers illégaux et des ventes aux enchères publiques des bois saisis coupés illégalement. Ces dénonciations sont généralement le fait des organisations de la société civile. Les ventes aux enchères publiques ont eu lieu à la suite de missions de contrôle forestier diligentées par le ministère des Forêts et de la Faune à la suite de dénonciations. Grâce à l’appui financier de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO) à travers le programme FAO-UE-FLEGT, au Département du développement international britannique (DFID), à la Rainforest Foundation UK (RFUK), au Centre for International Development and Training et ses partenaires, le SNOIE s’étend aux deux Congo, la République du Congo et la République démocratique du Congo (RDC). 

Kenya

Les importations de coton brut seront interdites dans les 5 prochaines années au Kenya. Les autorités politiques veulent mettre un terme aux importations de coton brut afin de booster l’approvisionnement domestique des industries textiles, rapporte Xinhua. L’annonce a été faite par Rajeev Arora, conseiller pour la chaîne de valeur du coton au niveau du cabinet du Ministère de l’Industrie. Le gouvernement kenyan entend porter d’ici la fin 2020, la production de coton à 10 000 tonnes, contre 7 500 tonnes actuellement, grâce à une augmentation des superficies cotonnières. Le Kenya perd 150 milliards de shillings (1,4 milliard de dollars) chaque année en termes de valeur ajoutée, en raison de la dépendance aux importations des produits cotonniers intermédiaires transformés en des articles textiles finis.  En 2018, Nairobi a consacré environ 170 millions de dollars pour l’importation des vêtements de seconde main. Le Kenya a une superficie cultivable de 100 000 hectares pour le coton.

Le gouvernement kenyan a dédié 15 millions de dollars à la filière coton pour 2019 et 2020. L’objectif est de parvenir à une production de 300 000 balles de coton, d’ici 2021, contre 20 000 balles actuellement. L’appareil de production bénéficiera d’une enveloppe de 300 millions de shillings alors que 700 millions de shillings iront à la subvention des investissements dans l’industrie textile. Le reste du budget sera consacré à l’amélioration des services de vulgarisation.  La culture du coton pourrait impliquer 1,3 million d’exploitants. Le Kenya dispose d’un potentiel de production de 500 000 balles de coton par an. En 2018, le Kenya a importé des vêtements de seconde main pour environ 170 millions de dollars.