SI les ventes de bières ont été globalement stables au cours du premier trimestre, elles ont cependant connu une baisse drastique en mars au Nigeria, un des principaux marchés africains du groupe, souligne le communiqué d’Heineken. Qui précise : il y a non seulement l’effet Covid-19, mais aussi le fait d’une augmentation des prix en février et l’interdiction de distribution des boissons alcoolisées, fin mars.
Dans d’autres pays africains, les baisses de consommation sont significatives. Hormis les marchés mozambicain et ivoirien où la consommation des produits Heineken a connu une progression à deux chiffres. En Côte d’Ivoire, par ce temps de confinement, Brassivoire, la filiale locale d’Heineken, a lancé une campagne astucieuse dénommée « Restez chez vous, vos bières viennent à vous ». Au Mozambique, la toute récente brasserie de la multinationale hollandaise représente un investissement de 100 millions de dollars. La première bouteille est sortie de la nouvelle brasserie Heineken en 2019.
Conformément à ses ambitions, Heineken envisage d’atteindre en Afrique 60 % d’approvisionnement local en matières premières agricoles nécessaires à la production de ses bières à l’échéance 2020. Le marché mozambicain compte pour le groupe : « C’est un marché où nous identifions des perspectives économiques très intéressantes sur le long terme. Investir dans un nouveau marché comme le Mozambique confirme l’ambition d’Heineken d’étendre son empreinte et de devenir le numéro 1 ou un challenger de poids dans tous les marchés dans lesquels le groupe opère. »
Être leader malgré tout
Avec son expérience et ses activités centenaires en Afrique, Heineken fait tout pour être « un partenaire de la croissance » à travers le continent africain, afin de contribuer au développement économique et social. En République démocratique du Congo, le groupe est présent à travers la BRALIMA, l’une des deux plus grandes brasseries du pays, qui brasse les bières telles que Primus, Mutzig, Turbo King ainsi que des marques de boisson gazeuse et de limonade, telles que Coca-Cola, Fanta, Sprite, Maltina, Vitalo…
Les ventes de bières du groupe Heineken étaient déjà en recul depuis quelques années au Nigeria, en RDC, au Cambodge, en Pologne et en Espagne. Les ventes de Lager ont également reculé dans la région Asie-Pacifique. Même si la multinationale hollandaise a maintenu ses prévisions. Heineken avait alors abaissé son objectif de marge en juillet 2018 en raison d’effets de changes négatifs sur certains de ses marchés les plus rentables, notamment au Mexique et au Vietnam, et d’un effet dilutif plus important que prévu de l’expansion de ses opérations au Brésil. Il avait alors dit prévoir une baisse de 20 points de base de sa marge d’exploitation, contre une hausse de 25 points précédemment.
Le groupe, qui a racheté en 2017 les activités déficitaires du brasseur nippon Kirin au Brésil, devenant le numéro deux de la bière dans ce pays, avait déjà prévenu que l’opération pèserait sur ses marges. Le titre avait perdu 1,68 % à la Bourse d’Amsterdam, plus mauvaise performance de l’indice sectoriel européen des boissons et de l’alimentation, en hausse de 0,46 %. Pour rappel, Heineken Company est le brasseur le plus international au monde, leader dans le développement et la promotion de marques premium de bières et cidres. Avec la marque Heineken® en tête, le groupe possède « un portefeuille de marques puissant » composé de plus de 250 marques internationales, régionales et locales ainsi que de bières de spécialités et cidres. Les priorités de la compagnie sont l’innovation, l’investissement dans ses marques à long terme, une exécution commerciale de haute qualité et une attention toute particulière portée sur la gestion de ses coûts. Via son programme « Brewing a Better World », le développement durable fait partie intégrante du business de Heineken et crée de la valeur pour toutes ses parties prenantes. Heineken a une empreinte géographique bien équilibrée avec des positions de leader à la fois dans les pays développés et sur les marchés matures. La compagnie possède plus de 160 sites de production (brasseries, malteries, sites de production de cidre et autres sites de production) dans plus de 70 pays.