Après leur visite en RDC, la Haut-commissaire adjoint des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), Janet Lim, la Directrice exécutive adjointe du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), Yoka Brandt, et le Directeur exécutif assistant du Programme alimentaire mondial (PAM), Ramiro Lopes da Silva, ont appelé la communauté internationale à poursuivre son soutien à la crise humanitaire dans le pays. « Les enfants sont les premiers à souffrir parce qu’ils sont les plus vulnérables et ce sont toujours eux qui font les frais d’un conflit » a déclaré la Directrice exécutive adjointe de l’Unicef.
Les trois responsables, qui ont rappelé le droit des enfants d’aller à l’école, ont noté que plus d’un million et demi d’entre eux sont affectés par les déplacements. « Ils ont été traumatisés par la violence qu’ils ont vue, leur éducation a été perturbée et nombreux ont été enrôlés dans des groupes armés », ont-ils affirmé.
Dans leur message, ces trois responsables ont soutenu que le conflit en cours dans l’Est de la RDC s’ajoute à la situation dramatique à laquelle font face les gens à travers tout le pays. « Deux millions d’enfants sont touchés par la malnutrition, et les épidémies comme le choléra et la rougeole persistent. La complexité de la situation requiert l’attention et le soutien continu de la communauté internationale », ont-ils regretté.
Près de trois millions de déplacés
Le bureau de l’ONU pour la coordination de l’aide humanitaire (Ocha) a, par ailleurs, affirmé que 2,9 millions de personnes sont actuellement déplacées par le conflit à l’intérieur de la RDC. Selon cette agence, 60 % d’entre elles se trouvent au Nord et au Sud Kivu.
Ocha a noté des avancées importantes réalisées vers la paix. L’agence a également relevé que des groupes armés assiègent l’Est du pays depuis des années.
Pendant leur visite, les représentants des trois agences des Nations Unies ont souligné leur engagement dans l’identification et le renforcement de synergies dans les contextes où les trois agences sont opérationnelles.
Il est rappelé qu’ensemble, les responsables du HCR, de l’Unicef et du PAM ont visité le sud d’Irumu en Province Orientale, où les affrontements entre les Forces armées de la RDC et les groupes de milices ont déplacé environ 120 000 personnes depuis août 2013. « L’insécurité a bouleversé les moyens de subsistance de ces populations, et nous nous sommes engagés à continuer à les soutenir, à la fois dans les espaces de déplacements et dans leurs communautés lorsqu’ils sentiront que les conditions sont en place pour leur retour. Dans le même temps nous devons continuer à plaider pour eux auprès des gouvernements donateurs pour la mise à disposition des ressources adéquates », a déclaré Lopes da Silva, après avoir rencontré les personnes déplacées et les communautés d’accueil dans un site spontané près de Lagabo, dans le district de l’Ituri. Alolrs qu’à Goma, les trois haut fonctionnaires de l’ONU ont visité des programmes dans le camp de déplacés de Mugunga III où ils ont rencontré les populations affectées par le conflit.
Ces trois responsables des agences de l’Onu ont discuté avec les autorités nationales et les partenaires humanitaires dans l’Est du pays et à Kinshasa, afin d’identifier les opportunités permettant une efficacité accrue.