La loi sur l’électricité votée en novembre 2013 au Parlement attire déjà nombreux investisseurs, principalement ceux qui nourrissent le projet des centrales hydro-électrique en frappant à la porte du ministère des Ressources hydrauliques et Electricité alors qu’on attend encore sa promulgation par le Chef de l’Etat.
Le Cabinet du Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité qui l’a fait savoir à travers un communiqué publié récemment précise qu’il enregistre chaque mois une vingtaine des constructeurs des barrages hydro-électriques qui estiment que le secteur de l’électricité porteur des richesses et créateur d’emplois va contribuer d’une façon notable à la transformation du vécu quotidien des Congolais.
Pour le gouvernement, avec la nouvelle loi, la RDC sera à mesure de tripler voire quadrupler son taux actuel de 9 % de desserte en électricité. C’est d’ailleurs dans cette vision que le Gouvernement avait en œuvre le Programme dit ‘Villages modernes’’ qui devront être alimentés en eau et électricité.
Le sujet, on le sait a suscité des débats houleux, encourageants et intéressants à travers les quels les Députés et Sénateurs ont relevé les bienfaits d’une telle loi. Parlant de la concurrence qui va pousser à l’amélioration de la qualité du produit et de la réduction des prix, le Député Baudouin Mayo a dit :’’Vous avez vu à l’époque, quand la téléphonie cellulaire est arrivée, c’était une seule société qui s’en occupait. Mais dès l’instant où d’autres sociétés sont venues, il y a eu concurrence. Le téléphone mobile est désormais à la disposition de tout le monde’’.Un Sénateur qui s’est exprimé sous couvert de l’anonymat a noté :’’Avec cette loi, dans 15 ou 20 ans, le courant et le vrai courant sera à la porté de tout le monde, exempt de délestage’’.
Il est à noter que par rapport à la législation en vigueur obsolète et non adaptés aux réalités actuelles, la loi sur l’électricité votée au Parlement apporte beaucoup d’innovations dont la plus importante est sans conteste la suppression du monopole de la desserte en énergie électrique en vue de la libéralisation du secteur. En d’autres termes, la Société Nationale d’Electricité (SNEL) perd le monopole de produire, transporter et commercialiser seule l’électricité en RDC. N’importe qui disposant des moyens et remplissant des conditions prévues par le dite loi peut exploiter. A cela s’ajoutent d’autres innovations telles la promotion et le développement de l’offre de l’électricité en milieu urbain, périurbain et rural et la couverture des besoins en électricité de toutes les catégories des consommateurs par des fournitures de qualité, dans le respect des normes de l’environnement et de la sécurité.
Citation : C’est de cette façon que la vie quotidienne des Congolais va se transformer et se développer’’ Bruno Kapanji, ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité