Pour Luc Hallade, ambassadeur de France en RDC, les opérateurs économiques de son pays sont venus à la « Semaine française » pour « répondre présent aux sollicitations des milieux économiques et gouvernementaux congolais ». Pour ce faire, ils entendent apporter des solutions concrètes et efficaces au développement durable et inclusif de la RDC. Il a rassuré que les entreprises françaises sont « décidées à inscrire leurs actions dans la durée » pour qu’un accueil approprié leur soit réservé. En ce qui concerne l’hypothèse selon laquelle il est « difficile de faire des affaires » au Congo et que cela expliquait la frilosité des entrepreneurs français pour investir ou venir s’installer en RDC, Luc Hallade a estimé que cette « analyse est maintenant dépassée compte tenu de l’engouement » que ces manifestations suscitent. Il a ensuite relevé, s’agissant du climat des affaires, que « beaucoup reste à faire » et que cette question a fait partie de nombreux sujets abordés au cours des séminaires et ateliers animés tout au long de la semaine.
Défis à relever
Pour sa part, Eliane Mukeni Kieke, présidente du Conseil d’administration de la Chambre et de commerce et d’industrie franco-congolaise (CCIF), a indiqué que la Semaine française est un concept qui a été choisi dans le cadre de la mission de la CCIFC consistant à « mettre en valeur les produits, services et savoir-faire des entreprises françaises » s’intéressant au marché congolais et à celui des membres de la communauté d’affaires française en RDC. Elle a affirmé que cette manifestation poursuivait essentiellement « trois objectifs », à savoir : promouvoir les activités des entreprises françaises en RDC, rapprocher les communautés d’affaires française et congolaise et, enfin, donner une visibilité aux entreprises membres de la CCIFC. La RDC se prépare à son émergence à l’horizon 2030, a-t-elle dit, et pour ce faire, elle a besoin de « partenaires crédibles et engagés susceptibles de l’accompagner » vers cet objectif. La RDC peut compter sur l’entreprenariat français, citant à titre d’exemples, les sociétés françaises qui exploitent le pétrole, celles qui sont dans la navigation aérienne, la réhabilitation des turbines d’Inga, les télécommunications, etc.
Opportunité d’échanges
Mukeni Kieke a indiqué, en outre, quelques actions menées entre les institutions françaises et la CCIFC, avant d’ajouter que l’organisation de cette manifestation constitue une « excellente opportunité d’échanges » entre les responsables institutionnels de la République Démocratique du Congo, les entrepreneurs publics et privés tant français que congolais, membres ou non de la CCIFC. Organisée par la CCIFC en collaboration avec les services de l’ambassade de France et d’autres partenaires, la Semaine française s’est tenue du 26 au 31 mai. Plusieurs activités son prévues au courant de la semaine. Il s’agit des activités d’exposition, de promotion et de vente de produits français de la mode, de l’agro-industrie, de la cosmétique etc. Il est également prévu des conférences au cours desquelles devront intervenir des hommes d’affaires français et congolais, des entrepreneurs français installés en RDC et des autorités congolaises. Des soirées culturelles avec au menu la musique classique, le théâtre et le cinéma vont agrémenter les fins de journées d’exposition et de réflexion.