Depuis sa création au sommet de Rambouillet (France) en 1975, le « Groupe des 7» , a toujours promis inscrire l’Afrique dans son agenda. De ces différentes promesses ne résultent malheureusement que des interventions sporadiques, essentiellement dans le cadre de coopération bilatérale. Pourtant, des sujets relatifs à l’environnement ou à la défense et la sécurité internationale concernent bien le continent africain à plus d’un titre. Ces thèmes figurent à l’ordre du jour du sommet de Bruxelles, qui s’est tenu du 4 au 5 juin.
Vingt-cinq milliards de dollars américains, telle avait été, par exemple, la somme prévue par le sommet du G-8, tenu en 2005 à Gleneagles (Royaume-Uni) pour renforcer l’aide au développement accordée aux Etats africains par les pays les plus industrialisés du monde. Mais une année après cet engagement, en 2006, l’organisme chargé du suivi de ce projet, l’« Africa Progress Report » présidé par le Ghanéen Koffi Anan, notait que la dynamique n’avait pas été respectée: Pas d’annulation de dette bilatérale et multilatérale des pays pauvres estimée à l’époque à quelque 80 milliards dollars, pas de doublement d’ aide internationale au développement (du 50 à 100 milliards de dollars par an), pas de lévée des barrières douanières protectionnistes érigées par les pays riches. Pourtant, lors de la rencontre de Gênes (Italie, en 2001), les dirigeants des pays du G-8 avaient tenu à accueillir des chefs d’Etat et de gouvernements africains pour sceller la mise en routedu Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) en en guise d’appuis financiers conséquents.
Du G-8 au G-7
En prenant la conduite des travaux du G-8 à Lough Erne (Royaume Uni) en 2013 au terme d’un autre mandat annuel britannique, Moscou croyait organiser le sommet de 2014 dans le périmètre de Sotchi, site des derniers Jeux olympiques. Mais, les événements de Crimée , son rattachement à la Russie, l’ont plutot contraint à la sortie au nom du respect à certaines valeurs. Ce que Moscou n’a pas supporté,estimant que le format G8 est parvenu au bout de sa logique ». En fait, la Russie sait qu’elle peut continuer à développer ses idées dans un autre cadre dont font partie tous les pays du G-8, le G-20.
Le G-20 arbitre de la gouvernance mondiale
Le G20 est né à la Suite de la première grande crise du bloc néo-libéral entre 2007 et 2013, lancé de manière formelle par le G-7 lors d’un sommet fondateur organisé à Washington, en 2008. Ce groupe est considéré comme une « instance de pilotage économique et financier» mondial ;en faisant respecter les grands équilibres écologiques, en assurant à tous «l’accès à l’éducation, à la santé, à l’alimentation, au logement,…
le G-20 abrite les 2/3 des habitants de la planète Terre et contrôle 85 % de l’économie mondiale. Après le mandat du Mexique, il est actuellement dirigé par la Russie. Seul un pays africain est membre du G-20 : l’Afrique du Sud.
Fronde des « altermondialistes »
Entre-temps, dans des pays aussi bien du Nord que du Sud, des femmes et des hommes élèvent leurs voix contre ces rencontres des G-7, G-8 et G-20. Ces « altermondialistes » dénoncent ce qu’ils considèrent comme l’ «illégitimité» de ces groupes et l’«injustice» véhiculée par les politiques économiques mondiales préconisées. Ces « indignés » ou «révoltés» s’organisent dans des cadres opérationnels comme le Sommet social mondial, Sommet social africain, Sommet Social Congolais. Des membres des Organisations de la société civile (OSC) de la République démocratique du Congo prennent régulièrement et activement part à ces rencontres pour lesquelles des slogans, du reste bien ficelés, résument leur vision partagée : « un autre Monde est possible » ou « une autre Afrique est possible » ou encore «un autre Congo est possible». Kinshasa a déjà a accueilli, au début de la décennie 2010, une édition du Forum social africain ». Des rencontres du Forum social congolais ont eu lieu à Lubumbashi et dans la capitale.