En dépit de nombreuse reformes, le pays n’attire pas particulièrement les investisseurs. L’arrivée des capitaux ne dépasse pas les 20 %. En cause, un système fiscal peu attrayant et l’incivisme généralisé.
La croissance économique de la République démocratique du Congo passe inexorablement par des investissements. Mais pour que les investisseurs répondent à l’appel, il faut créer des conditions favorables. C’est du moins l’avis du le ministre du plan Célestin Vunabandi qui s’exprimait au cours d’un atelier organisé par l’institut euro-africain de droit économique (INEADEC). Le pays s’est résolument engagé sur la voie des réformes institutionnelles et structurelles en vue d’améliorer le climat des affaires et attirer ainsi les investisseurs. L’engagement vise à faire de l’investissement un élément majeur et moteur pour l’émergence de la RDC à l’horizon 2030. Cela passe aussi par la transformation ses ressources naturelles en richesses. Avec une bonne planification et à la volonté politique, le Gouvernement peut réussir le pari, à en croire Vunabandi.
Pour Valentin Zongo, le représentant-résident de la Banque Africaine de développement (BAD), son institution est prête à accompagner Kinshasa pour attirer les investissements dans les domaines productifs comme les infrastructures, l’énergie et les transports afin que le pays parvienne à transformer son riche potentiel naturel. Même son de cloche du coté de la Banque mondiale qui est disposée à être aux côtés du pays pour accroître des investissements nécessaires à la création d’emplois des jeunes. Et d’appeler le Gouvernement à rendre effectives les réformes et d’améliorer le climat des affaires, les politiques ainsi que les administrations fiscales qui protègent les investissements.
Quant à l’ancien Premier ministre français Michel Rocard, président d’honneur de l’Ineadec, organisateur de l’atelier, il a souhaité que la RDC implique des pays développés dans les investissements dans la mesure où elle a des atouts naturels variés favorables et attractifs. Il a plaidé pour un système d’enseignement qui met un accent sur les métiers afin de répondre aux besoins du pays et de son économie. Michel Rocard a insisté sur les infrastructures, les mines et l’énergie en plus d’importantes ressources non encore exploitées jusqu’à ce jour.