Cette connexion sera rendue possible grâce à un financement de 92 millions de dollars attendu de la Banque mondiale, dans le cadre de la 5ème phase du Projet de dorsale de télécommunications en Afrique centrale.
C’est depuis le 15 juillet que le Conseil des administrateurs de cette institution financière internationale a donné son quitus pour le financement de ce projet piloté par l’Association internationale de développement (IDA). Ce don s’élève à 92,1 millions de dollars pour une durée de cinq ans. « Ce financement permettra de développer les tronçons manquant dans le réseau national de fibre optique et de remédier ainsi à la distance qui sépare les pôles économiques les plus densément peuplés du pays tels que Kinshasa, Goma et Lubumbashi », indique un communiqué de cette institution. D’autres pays de la région des Grands lacs pourront en bénéficier. Le don consenti à la RDC représente un appui à la 5ème phase du Projet de dorsale de télécommunications en Afrique centrale.
Grâce à ce nouveau réseau entre les trois centres économiques du pays, les opérateurs de télécommunication privés auront accès à des infrastructures partagées. Ils seront ainsi en mesure d’offrir des services concurrentiels en continu sur tout le territoire, poursuit le document de la Banque mondiale. « Je me réjouis de contribuer au déploiement de la 5ème phase du Projet de dorsale de télécommunication en RDC. Grâce aux TIC, ce projet va améliorer la portée et l’efficacité des services publics et privés au pays et, plus généralement, la coopération et les échanges régionaux. Il devrait aussi avoir un impact sur la paix, la sécurité et le développement à long terme de la région des Grands Lacs », pense Pierre Guislain, directeur du pôle des Pratiques mondiales pour les transports et les TIC à la Banque mondiale.
En reliant les principaux pôles économiques du pays entre eux et via les pays voisins aux réseaux régionaux et internationaux, ce projet permettra à la RDC d’accéder aux moyens de télécommunication les plus modernes et les plus rapides à un prix nettement plus bas.
Pour Eustache Ouayoro, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC, c’est « une occasion exceptionnelle de mettre en place des infrastructures capitales et d’exploiter le potentiel de transformation que recèlent les technologies de l’information et de la communication pour promouvoir la croissance et ouvrir de nouveaux débouchés aux citoyens congolais ».
La RDC s’est branchée au câble en juillet 2013, à partir de la ville côtière de Muanda où se trouve le point d’atterrage. Depuis lors, les ménages ne profitent pas encore des avantages de ce câble qui facilite l’accès à Internet à haut débit, les travaux de l’installation de ce réseau n’ont pas encore pris fin.