Les banques commerciales ont pris la précaution de prévenir leurs clients au cas où un voleur ou un braqueur les contraindraient à retirer de l’argent dans un distributeur automatique. Pas de panique, il y a toujours moyen de s’en sortir.
Si, sous la menace, un client est forcé à retirer de l’argent dans un distributeur automatique, il doit introduire son code pin à l’envers (exemple si votre code est 1234, il faut indiquer 4321). Sur le champ, la machine reconnaît le code introduit volontairement à l’envers. Elle distribue, certes, de l’argent demandé, mais elle bloque la carte et la signale automatiquement au poste de police le plus proche. Ce système est couplé à plusieurs autres technologies : vidéo-surveillance, GPRS, surveillance magnétique. « Cette alerte permet une intervention presque instantanée », a affirmé Gaspard Mwepu, responsable du call center de la police nationale congolaise. Tous les distributeurs de Kinshasa sont pris en charge par une plateforme de surveillance, en collaboration directe avec la police nationale.
Les cas de vol, d’escroquerie, d’enlèvement aux visées financières ont connu une augmentation exponentielle à Kinshasa, renseigne un rapport interne de la police nationale. Personne n’en connaît la cause, mais beaucoup d’analystes associent ces forfaits au retour, en masse, des congolais expulsés de Brazzaville. Les services de sécurité n’auraient pas eu le temps de les identifier, au cas par cas. L’Etat, qui a pris la menace au sérieux, est sorti de sa réserve pour prendre une batterie de mesures au nombre desquelles, l’interdiction faite aux taxis-moto de circuler au-delà de 19 heures et à tout véhicule, sans plaque numérologique, de rouler les artères de la ville.