En Chine, un pour cent des ménages les plus riches détiennent plus d’un tiers des richesses du pays, Ce même pourcentage est partagé, à l’inverse, par 25% des chinois les plus pauvres. C’est ce qui ressort d’un récent rapport de l’université de Pékin. Ce document étale au grand jour, une nouvelle fois, l’inégalité sociale criante qui existe dans cette grande nation asiatique. Ces chiffres s’approchent aussi du record mondial des inégalités entre riches et pauvres. L’université de Pékin met en lumière que le quart de la population vit avec 1% de la richesse nationale, alors que 1 % de riches en détient le tiers. Ce qui rapproche l’indicateur d’inégalités chinois de celui des Etats-Unis.
Cet indice international, dit coefficient Gini, classe les pays d’un indice 0 d’égalité totale à un indice 1 d’inégalité absolue. Les plus égalitaires comme la Suède, le Danemark ou le Japon se situent à un indice de 0,2. Officiellement, la Chine est à 0,47, mais pour l’université de Pékin, la réalité se situe davantage à 0,7. Les inégalités sociales sont devenues une source de profond mécontentement en Chine et la colère gronde de plus en plus souvent face aux faits avérés de corruption. Déjà en janvier dernier, l’ampleur des inégalités entre villes et campagne avait été soulignée. Selon les statistiques officielles, le revenu des habitants des villes est le triple du revenu annuel des ruraux.