Cette structure étatique compte contribuer à la diminution sensible des drames sur les routes publiques, à travers son plan national.
Devant l’ampleur et la gravité des accidents de circulation causant mort d’hommes et dégâts matériels importants sur les routes à travers le monde, le Conseil de Sécurité de l’ONU a pris, en 2011, la Résolution portant la « Décennie de l’action de sécurité routière 2011-2020. » Par cette décision, l’ONU exhorte les nations à concevoir, pendant cette période, des politiques et mener des actions visant à réduire sensiblement le nombre d’accidents de circulation.
En RDC, le président de la Commission nationale de la prévention routière (CNPR), Vale Manga, faisant le bilan à mi-parcours de cette décennie de l’action de sécurité routière, à la presse, a indiqué que « la RDC a déjà mené d’importantes actions à impact visible. » Parlant précisément des actions effectives, il a fait savoir que pour répondre à l’appel de l’ONU et prendre le train à la gare, la RDC a conçu des stratégies et politiques contenues dans le « Plan national de l’action de la sécurité routière en RDC, pour la décennie 2011-2020 ». Ce plan, élaboré par la CNPR, soumis et approuvé par le gouvernement, est piloté par le ministère des Transports et Voies de communication.
Les grands axes du plan national
En exécution à ce plan, la CNPR a mené en 2011-2012, une campagne de civisme. Durant deux ans, les agents qualifiés ont sensibilisé les usagers de la route sur la façon de se comporter sur la voie publique. Aux piétons, comment et quand traverser la chaussée et où attendre un transport en commun. Aux conducteurs, le respect des signalisations, celui des passagers et le nombre des personnes à embarquer. En 2013, toujours dans le souci de prévenir des accidents, la CNPR a pensé à prendre en charge, l’homme. Cette prise en charge a consisté concrètement au renforcement de sa capacité à travers un « recyclage national », dans un premier temps, à Kinshasa, à Lubumbashi et à Matadi où l’on enregistre régulièrement de nombreux cas d’accidents de circulation. Un programme spécial a été établi, pour réorganiser le secteur des transports à deux roues, suite au taux élevé des victimes d’accidents de moto. L’on a retenu des recommandations notamment, le port, obligatoire du casque au conducteur et au passager et l’interdiction au mineur de conduire la moto. L’action majeure menée en 2014 fut, sans nul doute, le contrôle technique destiné à s’assurer que tout engin appelé à se déployer sur la voie publique soit, techniquement, au point. En effet, il a été constaté que des soucis techniques liés notamment au freinage ou à l’allumage sont souvent à la base des accidents.
Dans le cadre de la modernisation de ses infrastructures, la RDC s’est vue doter des routes, passant de deux fois, quatre bandes. Il fallait donc, faire correspondre un mobilier de sécurité à cette nouvelle infrastructure. Au nombre des dispositifs arrêtés, figurent le marquage au sol, le séparateur, le feu et panneau de signalisation. Tout ce qu’on appelle dans le jargon, « signalisation verticale, horizontale et lumineuse. » La communauté internationale a salué cet engagement pris et accompli par la RDC visant la sauvegarde de la vie humaine, en l’épargnant des accidents de route, a noté le président de la CNPR, qui a révélé que : « Pour appuyer ces actions, l’ONG internationale, Handicap International, vient de faire bénéficier à la CNPR de son appui, pendant trois ans, afin d’intensifier des actions positives pour renforcer celles déjà menées ».Vale Manga a également saisi l’opportunité pour rappeler le rôle que doit jouer dans ce challenge la Police de circulation routière (PCR), maillon important dans cette chaîne. Des grandes réformes ont été engrangées, des ateliers organisés et des formations assurées dans la perspective de faire du policier un agent qualifié, capable d’assurer la régulation sur la voie publique, selon les normes.