Depuis le début de la crise financière, l’économie japonaise a connu sa plus forte contraction au deuxième trimestre de l’année. Le PIB nippon s’est contracté de 6,8 %, en un rythme annualisé entre avril et juin, en raison d’une chute de la consommation consécutive à la hausse de 5 à 8 % de la TVA, décidée le 1er avril dernier. C’est une mauvaise nouvelle pour le Premier ministre, Shinzo Abe, qui cherche à redresser la troisième économie du monde par la relance. Cette contraction s’est signalée depuis le séisme, le tsunami géant et l’accident nucléaire de Fukushima. Avant la hausse de cette dernière hausse de la TVA, les Japonais avaient cédé à une frénésie de consommation. Ils sont redevenus modestes. Tout coûte plus cher : le taxi, l’électricité, en hausse de 20 %, depuis l’accident de Fukushima. L’inflation est de retour depuis que le Premier ministre cherche à sortir le pays de quinze ans de déflation, de baisse généralisée des prix, par la dépréciation brutale du yen. Mais cette dépréciation provoque surtout une envolée des prix de l’essence et du gaz.