La Société minière de Kilomoto (Sokimo) exerce une pression sur le gouvernement, en vue de le pousser à débourser 12 millions de dollars, pour financer les travaux de certification de certains de ses gisements miniers, notamment dans le Haut Uélé et à Djugu, en Ituri. Ce financement a été prévu dans l’exercice budgétaire 2014. C’est dans ce cadre qu’une équipe de représentants de la direction générale et de la délégation syndicale de cette entreprise a rencontré dernièrement les députés nationaux de l’Ituri.
« Quand nous avions été à Kinshasa, le ministre des Mines nous a affirmés qu’il y avait 12 millions de dollars, budgétisés pour la certification des réserves de la Sokimo. Mais jusqu’à ce jour, on se pose la question si ce budget est réellement appliqué ou pas », s’inquiète Fabien Mobiya, vice-président de la délégation syndicale. Il a souligné que la libération de ces fonds est nécessaire pour la relance de cette entreprise en déliquescence. L’attente est donc grande pour les dirigeants et plus de 2 800 travailleurs de ce portefeuille de l’Etat. « L’impact prévisible sera la relance des activités. Si nous connaissons nos réserves, il y a lieu d’aller chercher des partenaires, pour la relance des activités de la Sokimo », soutient ce syndicaliste. Pour le député national, John Tinazabo, il serait « un regret amer » si le gouvernement ne décaisse pas cette enveloppe. L’année tendant vers sa fin, agents et cadres de cette société s’impatientent, face à une promesse qui ne se concrétise toujours pas.