Deux modules de formation ont permis aux professionnels des médias de se rappeler de leur code moral en vue de renforcer la qualité de leur travail. Ils ont été rappelés des notions susceptibles de les épargner de délits de presse. Ainsi, pourront-ils être à l’abri des poursuites judiciaires.
En droite ligne de son projet qui contribue à la liberté d’expression et à la sécurité judicaire en RDC, l’ONG RCN (Justice et démocratie), a organisé du 25 août au 4 septembre, un atelier de formation basé sur le renforcement de la qualité du travail des professionnels des médias congolais. Trente journalistes, sélectionnés dans des maisons de presse de Kinshasa, ont assisté à cette formation, dispensée en deux modules, dont le premier a été assuré par Loïc Hervouet, expert français en journalisme.
L’objectif était de permettre aux hommes et aux femmes des médias de réaliser des reportages de qualité, tant au niveau des médias audiovisuels qu’en presse écrite. L’idée, selon les organisateurs, est aussi d’amener les participants à diffuser une information fiable, rigoureuse et objective et de renforcer, enfin, les compétences des journalistes pour bien mener des enquêtes, selon l’éthique et la déontologie professionnelles. Le deuxième module de formation, conduit par Prince Mushagalusa, consultant national de RCN, a rappelé des méthodes d’écriture journalistique qui peuvent, selon lui, permettre aux journalistes d’éviter des fautes professionnelles.
Il s’agit notamment de la rédaction des reportages basés essentiellement sur des faits et les témoignages. La notion de l’angle, du fait nouveau, de la collecte de l’information, des sources et de l’écriture journalistique ont constitué les principales matières rappelées au cours de cette formation. Un accent particulier a été aussi mis sur la titraille, le chapeau, l’accroche, la relance, l’intertitre et la chute d’un article de presse. Selon Prince Mushagalusa, le respect du format de l’article permet au journaliste de se protéger contre des éventuelles poursuites judiciaires.
Avec une kyrielle d’exemples, ils ont analysé les dérives contemporaines du journalisme et leurs antidotes : le « combat du siècle » entre le journalisme et la communication. Ensuite, les bonnes attitudes professionnelles à adopter : la multiplication des sources, le refus des méthodes déloyales, le refus du plagiat, le devoir de rectification, le secret professionnel, l’intégrité, le désintéressement, les principes d’indépendance, le respect du public et de la vie privée, la présomption d’innocence, le refus du harcèlement, le respect des minorités et des sensibilités.