Le groupe Veritas B.I.V.A.C B.V-SOGET a gagné le contrat relatif à la conception, à la mise en œuvre et à la gestion de cet important outil de travail.
La procédure officielle a été transparente, dans un exercice de passation des marchés, piloté par la Direction générale de contrôle des marchés publics et ouvert à tous les concurrents. La meilleure offre a été proposée par le groupe Veritas B.I.V.A.C B.V-SOGET, en mettant sur table une enveloppe estimée à 20 milliards de dollars, toutes taxes comprises. Ce consortium français va réglementer la conception, la mise en œuvre et la gestion du guichet unique intégral du commerce extérieur en RDC. Selon un fonctionnaire au Commerce extérieur, le guichet unique aura le mérite de simplifier les procédures et les centraliser en une seule administration, en faisant gagner du temps à toutes les parties intéressées. Les différents services concernés étaient éparpillés dans la ville. Si deux à trois semaines étaient nécessaires pour ficeler un dossier, il en faudra, désormais, deux à trois jours, avec l’appui d’une firme qui traine derrière elle une expérience d’un siècle.
Cela va donner une nouvelle impulsion au commerce extérieur congolais, réputé peu professionnel. Pour Franck Mériau, directeur de la chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise (Ccifc), l’objectif poursuivi est d’améliorer la gouvernance économique et d’assainir l’environnement des affaires, en République démocratique du Congo afin d’attirer davantage les investisseurs privés.
Facilitation des importations
Bivac travaille dans le pays, depuis 2006 et était chargé, par le gouvernement, d’assurer l’exécution du nouveau programme de vérification des importations. L’Etat congolais cherchait une structure capable d’assurer une bonne évaluation de la conformité, de la quantité, de la qualité et du prix des marchandises, avant leur expédition, en ayant des documents commerciaux appropriés. Filiale du Groupe Bureau Veritas, leader mondial des services d’évaluation de conformité et de certification, créée en 1828, elle emploie quelques 50 000 collaborateurs, dans plus de 900 bureaux et 330 laboratoires, répartis dans 140 pays. En RDC, elle collabore en triparti avec deux représentants de l’Etat congolais: l’Office congolais de contrôle (Occ) et la Direction générale des douanes et accises (Dgda).
Pour le compte de l’Occ, Bivac contrôle la conformité des factures et la qualité des marchandises, conformément aux normes en vigueur, en République démocratique du Congo. Pour le compte de la Dgda, cette société française effectue la vérification des prix et l’exactitude de la quantité. Ce partenariat entre l’Etat congolais et le groupe est souvent pris comme un exemple de réussite dans la mobilisation des recettes, pour le trésor public. Dans le cadre des opérations de la sécurisation des recettes douanières, ces activités ont permis et permettent encore à la Dgda et l’Occ de contribuer pour une large part au budget national. Depuis que Bivac est opérationnel en RDC, les recettes douanières ont augmenté de 225%. Le contrôle de la qualité protège les consommateurs contre les produits impropres à la consommation. Cette expérience en RDC et une expertise au commerce extérieur ont certainement pesé sur son choix.