Un ouf de soulagement ! La suspension du commerce de ces espèces a été levée.
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) a levé la suspension de la République démocratique du Congo du commerce de ces espèces. C’était le 15 avril 2015. Kinshasa avait été suspendu depuis le 19 mars pour n’avoir pas transmis à temps le rapport relatif au trafic de l’ivoire.
Précision : la levée de la suspension fait suite aux démarches entreprises par la tutelle du ministère de l’Environnement et de la Conservation de la nature depuis le 5 avril dernier. Le secrétaire général du ministère, Vincent Kasulu Seya, s’est expliqué à Radio Okapi : «La décision (de suspension : NDLR) est tombée depuis le 19 mars ; nous avions été informés officiellement par le secrétariat de la Convention de Cites basé à Genève (Suisse). Aussitôt que nous avons reçu l’information, un comité a été mis sur pied et a travaillé très rapidement ….»
Le 3 avril, un atelier s’est tenu à ce sujet et a abouti à l’adoption du plan d’action national de l’ivoire. «Et le 5 avril au matin le document a été envoyé auprès du secrétariat de la Convention à Genève, qui a confirmé la réception », a poursuivi le secrétaire général.
À ce document était attachée la liste complète de toutes les ONG nationales et internationales des secteurs public et privé ayant participé à la réunion. Ce détail a son importance d’autant plus que le secrétariat de la Cites voulait savoir si toutes les parties prenantes avaient pris part à la validation du document congolais.
La leçon a-t-elle été bien apprise ?
La suspension de la RDC avait été annoncée par Greenpeace, qui avait livré l’information le 13 avril. Selon L’ONG explique que les défaillances des pouvoirs publics congolais dans le domaine de l’exploitation forestière permettent, par exemple, à des entreprises de commercialiser illégalement des espèces menacées de disparition sur le marché international.
Il existe un certain nombre d’espèces de faune et de flore, qui sont sur la liste « Cites » et que l’on ne peut commercialiser que moyennant des permis spéciaux, selon le coordonnateur national de Greenpeace RDC, Raoul Monsembula. «Il y a eu un problème en RDC : le gouvernement n’a pas remis à temps le document [relatif] au commerce de l’ivoire. Et c’est ce qui a mené à cette décision de CITES au niveau international de suspendre –en attendant ce document – le commerce de toutes les espèces», a expliqué le coordonnateur.
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, connue par son sigle Cites ou encore comme la Convention de Washington, est un accord international entre Etats. Elle a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent.
Le texte de la Convention a finalement été adopté lors d’une réunion de représentants de 80 pays tenue à Washington, Etats-Unis d’Amérique, le 3 mars 1973. La Convention est entrée en vigueur le 1er juillet 1975.
La faute a été réparée. Très vite réparée. Que faudrait-il faire pour éviter une nouvelle suspension de la RDC du commerce internationale des espèces en voie d’extinction ? La leçon a-t-elle été bien apprise au ministère de l’Environnement ? That is the question.