Cela marque une « avancée significative » pour la compagnie qui détient ce projet via SGM sarl, sa filiale, à 85%. L’exportation prévue sera de 250 000 tonnes par an.
Ferrex PLC, entreprise minière britannique cotée à Londres, a annoncé, le 21 mai avoir achevé l’étude de faisabilité définitive (DFS) de la phase de démarrage du projet de manganèse de Nayega, dans le nord du Togo, pour laquelle elle a prévu 8,48 millions de tonnes de réserves non exploitées à 14% de manganèse.
L’étude de faisabilité fait ressortir une « réduction sensible » des coûts d’immobilisation et des coûts d’exploitation du démarrage rapide du projet, a expliqué Ferrex PLC qui ajoute qu’une tierce partie examine ce document, dans le cadre de la due diligence pour le financement.
La réduction des coûts est « importante et devrait avoir des impacts positifs considérables sur la rentabilité du projet », a commenté Dave Reeves, le directeur général.
Le projet Nayega couvre 92 390 d’hectares et porte sur un gisement principal long de 2,2 km et large de 500 m avec une épaisseur moyenne de 3,3m.
En avril, selon Proactive Investors, Ferrex PLC avait enregistré une augmentation de 3 millions de tonnes (Mt) des ressources du projet de Nayega, qui sont passées de 11 Mt à 13,1% de manganèse à 14 Mt à 12,4%.
Cet accroissement des ressources est consécutif à la prise en considération, essentiellement, des ressources non exploitées de l’objectif T48 recelant 200 000 tonnes de ressources à 15,57% de manganèse identifiés à 1 km au nord-ouest de Nayega et l’objectif T27 de 2,5 Millions de tonnes à 9,21% de manganèse situé à 7 km à l’est-nord-est du gisement principal. « Ces nouvelles ressources ont le potentiel de relever de façon considérable les données économiques déjà robustes des opérations minières à Nayega », avait déclaré Dave Reeves. La compagnie compte achever très prochainement, apprend-on, les tests métallurgiques complémentaires afin de déterminer les techniques d’enrichissement de ces minerais.
Contribution au développement local
Le 30 mars dernier, la société minière britannique a annoncé la conclusion, avec le gouvernement togolais, de la convention minière sur le manganèse de Nayega. Elle espère décrocher le permis minier vers la fin du second trimestre 2015 pour ce projet low-capex portant sur la production du manganèse, dans une première phase, et du ferromanganèse, plus tard.
Ferrex PLC, active sur le fer et le manganèse en Afrique, a annoncé le 30 mars la conclusion de cette convention avec le Togo, indiquant qu’il s’agit d’une « issue positive » à la fois pour Ferrex et le gouvernement togolais.
Le document expose l’importante contribution du projet en termes de développement de la localité, de transfert de compétences et de taux d’imposition stable et de mesures fiscales incitatives pour Ferrex qui espère décrocher vers la fin du second trimestre 2015 le permis d’exploitation sur ce gisement.
La minière britannique a levé, a-t-elle annoncé le 25 février, un montant brut de 835 000 livres, par placement et souscription, pour le financement de son projet Nayega. Le produit net de ce fonds, soit 768 250 livres, servira, entre autres, à constituer le fonds de roulement de la compagnie minière qui entend finaliser et accélérer le plan de production de la phase un devant générer un cash flow dans les huit mois du démarrage de la production.
L’appui du gouvernement togolais
« Avec ce financement sécurisé, nous serons en bonne position d’examiner en détail toutes les options de financement pour la construction rapide de notre projet de manganèse, d’autant plus que nous évoluons vers la production initiale fixée à début 2016 », a soutenu le CEO.
La compagnie cotée à Londres est en pourparler, a-t-il précisé, avec plusieurs parties intéressées par le financement de Nayega comme un projet d’exploitation à ciel ouvert et low-capex de 250 000 tonnes de minerai de manganèse par an.
FerrexPLC possède des actifs miniers au Gabon et en Afrique du sud. Elle détient à 85% le projet Nayega au Togo.
Pour rappel, FerrexPLC a décroché, en 2014, le permis de conformité environnementale pour son projet de manganèse de Nayega. Elle avait annoncé le 30 octobre l’obtention de ce permis qui lui pave la voie pour l’exploitation minière et constitue une « étape décisive » pour le permis minier qui lui a été délivré vers la fin de l’année.
La compagnie minière cotée à Londres a, par ailleurs, obtenu des extensions de ses permis de prospection, suite à sa renonciation à 50% de la superficie couverte par le projet conformément au code minier en vigueur. Lesdits permis lui sont renouvelés pour deux nouvelles années et le seront, à terme, pour une autre période deux ans. « Le renouvellement du permis d’exploration démontre aussi l’appui que la compagnie reçoit au Togo et nous permet de continuer le programme d’exploration en cours qui est en train de définir une nouvelle minéralisation de manganèse hors du gisement principal de Nayega », a commenté Dave Reeves qui s’est dit « ravi », de l’obtention du permis de conformité environnementale.