Grâce à la coopération française, ce nouvel outil pédagogique équipe désormais certains établissements scolaires de Kinshasa.
L’ambassade de France en RDC a fait don d’un lot de tableaux blancs interactifs à quatre écoles de Kinshasa, à savoir le collège Saint Frédéric, le collège Excellence, le lycée Dr Shaumba et l’Institut technique de la Gombe II. L’événement est intervenu à la suite d’une session de formation assurée par des professeurs du lycée René Descartes. Vingt enseignants, au total, – du français, des mathématiques et des sciences – ont bénéficié de ce transfert de connaissance.
Patrick Demougin, attaché culturel de l’ambassade, a déclaré que la formation avait pour but de « permettre au système éducatif congolais de se mettre à niveau par rapport au standard international, grâce aux technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE)».
La capitalisation de la formation scolaire veut que l’élève ait accès à un matériel éducatif de qualité. C’est pour cette raison que le consulat français a, pendant cinq semaines, formé les vingt enseignants à l’usage du tableau blanc interactif.
Le tableau blanc interactif permet à l’enseignant une souplesse dans la présentation des notes aux élèves pendant le cours. Il s’agit, explique Olivier Morro, l’un des formateurs, « d’un outil de formation pédagogique multimédia sur lequel il est possible d’afficher le contenu d’un ordinateur via un vidéoprojecteur, d’une part, et de le contrôler directement à l’aide d’un crayon-souris, d’autre part ». L’idéal avec ce dispositif pédagogique, argumente-t-il, c’est que « l’enseignant peut écrire sur la projection ou même y apporter des modifications et conserver l’ensemble pour une séance ultérieure ».
Une plus-value professionnelle
Cette technologie, selon les organisateurs, est plus interactive et plus ludique ; elle permet aux élèves d’être moins coupés de la réalité du monde extérieur en alliant à la fois le texte, l’image et le son. « La maîtrise du tableau blanc interactif est une plus-value professionnelle dans l’évolution des compétences de l’enseignant congolais », selon Olivier Morro. Son incorporation au système éducatif permettra, d’un point de vue technique, de remplacer progressivement le tableau noir. Toutefois, reconnaît-il, « un professeur peut être très compétent dans l’usage d’un tableau noir plutôt que dans le recours à un tableau blanc interactif». Autant dire que l’avènement de cette innovation technologique n’est rien d’autre qu’une valeur ajoutée dans la dispensation des cours. Donc, le tableau blanc interactif ne remet pas en cause les compétences didactiques du formateur.
Kinshasa a, le premier, donné le ton. Les provinces suivront-elles bientôt ? « Il faudrait que les enseignants bénéficiaires de la formation puissent devenir des personnes ressources pour leurs établissements respectifs. La formation pourrait alors s’étendre aux autres établissements scolaires du pays en fonction de la dotation du matériel pédagogique, qui coûte excessivement cher ».