Plus d’un millier de dirigeants économiques et de responsables gouvernementaux ont participé, du 3 au 5 juin, à la 25ème édition du Davos africain au Cap, en Afrique du Sud, rapporte l’agence Écofin. Le Forum économique mondial (WEF), organisateur de l’événement, estime que cette participation record atteste de l’importance de l’Afrique dans les stratégies d’expansion des entreprises. «Cela reflète à la fois l’optimisme à l’égard des perspectives économiques de la région et un soutien sans précédent à la transformation de l’Afrique via la coopération public-privé», a souligné le WEF.
Dans un rapport présenté à cette occasion, la firme londonienne JLL qui opère dans les secteurs de l’immobilier et des finances a noté que «sur les quinze dernières années, l’économie de l’Afrique a connu une croissance de près de trois points supérieure à celle du PIB mondial».
JLL a également fait remarquer que les secteurs des services aux entreprises, de la distribution et du BTP sont désormais en tête des investissements réalisés sur le continent bien que le secteur des ressources naturelles reste encore au cœur des motivations des investisseurs.
Le Davos africain a abordé ses thèmes de prédilection, à savoir : le développement et la recherche des marchés, ainsi que des sujets délicats, tels que la gestion des flux migratoires, la lutte contre le terrorisme et l’économie informelle.
Pour mémoire, en janvier dernier, la 45ème édition du Forum économique mondial de Davos (WEP), tenu en Suisse, avait rassemblé 2500 participants soit 1500 patrons d’entreprises venus de 140 pays et 300 personnalités du monde politique dont une quarantaine de chefs d’État ou de gouvernement. Quatre chefs d’Etat africains y avaient pris part : le sud-africain Jacob Zuma, son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta ainsi que le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, et le nouveau président tunisien Béji Caïd Esbessi.
La manifestation de janvier était placée sous le thème «Le nouveau contexte mondial» (New global context). «À mon avis, 2015 est à la croisée des chemins», avait déclaré Klaus Schwab, fondateur et dirigeant du forum économique. «Deux voies s’ouvrent à nous : celle de la désintégration, de la haine et du fondamentalisme, et celle de la solidarité», avait-il souligné.
«Ce que j’attends de ce meeting annuel ? Que nous comprenions le nouveau contexte, que nous vivons dans un monde nouveau ; que nous comprenions les zones de conflit dans le monde pour reconsidérer les efforts ; que nous réalisions des progrès pour relever les nouveaux challenges qui requièrent une forte coopération entre public et privé», a suggéré le fondateur du forum.
Les chefs d’entreprises avaient débattu autour de quatre grands thèmes : croissance et stabilité, crise et coopération, société et sécurité, innovation et industrie.