Fournisseur officiel de la papamobile depuis 80 ans, la marque allemande Mercedes-Benz a été «détrônée» par son concurrent sud-coréen. Apôtre de la simplicité, le Saint-Père argentin trouvait-il la Benz trop luxueuse?
Trop «bling-bling» la papamobile signée Mercedes-Benz aux yeux du pape François ? Prisée par son prédécesseur, l’Allemand Benoît XVI, l’historique MB décapotable a cédé la place à un modèle plus sobre signé Hyundai. Adepte de la simplicité pour tous les aspects de la vie courante, cet ancien jésuite préfère donc rouler coréen plutôt qu’européen. Le coup est rude pour la marque allemande qui avait offert au Vatican sa première papamobile «made in Germany» dans les années 1930.
La nouvelle voiture décapotable dédiée aux manifestations nécessitant que le pape puisse saluer la foule debout est une Santa Fe réaménagée selon le cahier des charges du Vatican. Cette nouvelle papamobile asiatique est dépourvue de parois blindées, apparues après la tentative d’assassinat de Jean-Paul II en 1981. François veut ainsi montrer qu’il ne craint pas les attentats et qu’il veut demeurer «accessible» aux ouailles jalonnant son parcours.
Le constructeur coréen a toutefois conçu un véhicule adapté aux pérégrinations automobiles du souverain pontife avec des plateformes pour les gardes du corps sur les côtés et à l’arrière, des barres de maintien lorsque le pape salue debout la foule, avec des sièges arrière plus confortables.
En dépit de ces réaménagements, ce véhicule pontifical n’offre pas le même standing que les Mercedes-Benz dans lesquelles roulaient les prédécesseurs de François. Le groupe allemand avait livré à Benoît XVI, en décembre 2012, deux exemplaires dérivés de son nouveau Mercedes Classe M de l’époque.
L’histoire ne dit pas si François a choisi la nouvelle papamobile en raison de son nom. Outre sa connotation religieuse, Santa Fe est à la fois une ville et une province d’Argentine.