Cette institution a été radiée de la liste pour violation de la législation en la matière. En le faisant, la banque d’émission tient à assainir le secteur afin de protéger les petits épargnants.
D’après la Banque centrale du Congo (BCC), le gouverneur Deogratias Mutombo a pris la décision portant dissolution de Life Vest conformément aux dispositions prévues par la loi du 15 septembre 2011 relative à la microfinance. Il a donc été retiré l’agrément à cette structure financière pour avoir exercé ses activités en violation des dispositions légales et réglementaires.
Life Vest fait, en réalité, les frais d’un vaste coup de balai entrepris par l’Institut d’émission. L’opération, en 2012, s’était soldée par la radiation d’une dizaine d’institutions évoluant dans ce secteur. La microfinance est d’une importance capitale pour l’économie du pays à travers l’intermédiation bancaire, souligne la BCC.
Il est apparu que bon nombre d’établissements se réclamant de la microfinance recouraient à des pratiques malsaines. En effet, après avoir perçu l’argent des épargnants déjà affectés par la précarité, ces structures, à défaut de tomber en faillite, enregistrent des disparitions d’argent. Incapables d’honorer leurs engagements ou de rembourser, elles poussent chaque fois leurs clients vers l’autorité publique pour solliciter réparation du préjudice.
Grâce à la politique d’assainissement, la Banque centrale du Congo vise à mettre hors du circuit toutes les structures non fiables qui ont envahi la microfinance. Une manière de préserver l’épargne des Congolais.
D’où l’appel à la vigilance et à la prudence lancé par l’autorité monétaire en direction des populations. Dans son avertissement, la BCC interdit de fréquenter cette institution désormais dissoute. Dans le même communiqué, les autorités judiciaires sont invitées, ainsi que la direction de la surveillance des intermédiaires financiers, à veiller au suivi et à la stricte application de cette décision.