La troisième Conférence internationale sur le financement du développement a fermé ses portes courant juillet à Addis-Abeba. L’un des thèmes majeurs abordés lors de ces assises aura été l’opportunité de créer un organisme fiscal intergouvernemental.
L’initiative a été lancée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qui ont créé un corps des « Inspecteurs sans frontières ». Selon ses initiateurs, l’objectif poursuivi est d’aider les pays en développement à accroître la mobilisation de leurs ressources intérieures, tout en renforçant leurs capacités en matière de vérification fiscale, dans un contexte marqué par la fraude, l’évasion fiscale et les flux financiers illicites. La République démocratique du Congo, comme d’autres pays en développement et émergents, est favorable à la création de ce mécanisme. Ce point a été examiné au cours de la trentième réunion de la Troïka stratégique de l’exercice 2015 consacrée au suivi de la situation économique, financière et sociale du pays.
Les membres de la troïk salué, au niveau national, la stabilité du cadre macro-économique avec quelques tendances encourageantes. Il s’agit du taux d’inflation hebdomadaire qui s’est situé à 0,018 % (+0,004 %). En cumul annuel, le taux d’inflation a atteint 0,358 %. Les projections en annualisé se situent à 0,643 % pour un objectif de 3,5 %. On indique que le taux de change a enregistré, au 17 juillet, une appréciation de 0,19 % sur le marché officiel et une variation nulle au parallèle. Quant aux réserves internationales, elles se sont situées au 15 juillet 2015 à 1,596 milliard de dollars, couvrant presque 7 semaines d’importations. Le taux directeur de la Banque centrale du Congo est demeuré à 2 %. L’exécution des opérations financières de l’État dégage, au 17 juillet 2015, un solde mensuel positif de 47,69 milliards de francs, provenant des recettes de 117,71 milliards et des dépenses de 70,02 milliards. Les marges de trésorerie au premier semestre 2015 se sont chiffrées à 51,599 milliards de francs, consécutives aux recettes de 1,990 milliards et des dépenses de l’ordre de 1,938 milliards.
Sur le marché des matières premières, au 16 juillet 2015, le cuivre a enregistré une remontée importante, soit 4,21 %, contre une baisse brutale de la semaine précédente (6,7 %). La tonne métrique du métal jaune s’est vendue à 5 569,60 dollars contre 5 370,00. Pour la même période, le cobalt se maintient à son niveau de 31 059,60 dollars la tonne métrique tandis que l’or a poursuivi la tendance à la baisse, en passant de 1 162,10 dollars l’once à 1 145,10. Autre baisse remarquée, celle des prix des produits pétroliers. Ils ont poursuivi leur baisse sur les principaux marchés. Sur la place de Londres, le baril est passé de 59,33 dollars à 56,95 et à New York, de 53,05 à 50,81 dollars.
Quant aux principaux produits céréaliers, ils affichent tous les prix en hausse, exception faite pour le riz qui a perdu 1,57 % de son prix, se vendant à 10,69 dollars la tonne. Les prix des autres produits, à savoir le blé et le maïs, ont été respectivement de 583,50 (+0,60 %) et de 155,88 dollars (+0,41 %).
Les membres de la troïka se sont également penchés sur le dossier de la paie des fonctionnaires. Cette dernière, qui devait intervenir dans la semaine du 15, a été décalée au 20 juillet, « suite à la migration vers un système informatique plus performant ».
Les statistiques de l’emploi produites par l’Office national de l’emploi (Onem) montrent que 21 876 emplois ont été créés au premier semestre de l’année. Ces statistiques sont basées sur des contrats de travail réellement déclarés par les employeurs.